La famille est une institution que certains disent en perdition, qui représente pourtant 8.8 millions de foyer en France . Mais d’abord, qu’est-ce que la famille ? Lorsque ce mot est prononcé dans une conversation, les deux interlocuteurs semblent se comprendre aussitôt, mais y attribuent-ils le même sens ? Or, ce sont les évidences les plus évidentes qu’il est nécessaire de rappeler… La famille n’a pas les mêmes mœurs selon les âges, elle peut être nucléaire, monoparentale, homoparentale, recomposée ; elle peut être patriarcale ou démocratique, monogamique ou polygamique… Pour s’y retrouver, pour savoir quelles sont les caractéristiques de la famille contemporaine, j’étudierais dans une première partie l’ouvrage Sociologie de la famille contemporaine de François de Singly.
Que ceux qui croient que la famille va disparaître se rassurent : la famille est toujours là et elle résiste ! Pour subsister aux changements sociaux telle que l’augmentation des divorces, elle prend différentes formes, se décompose puis se recompose, ne se contractualise plus par le mariage, … Certes, la famille classique (couple marié élevant les enfants du mariage) perd de la vitesse mais peut-être est-ce parce que ce n’est plus le mariage qui fait la famille mais l’enfant. Dans cette configuration, toutes les formes de famille deviennent légitimes.
On peut malgré tout s’interroger sur le rapport entre les parents et les enfants dans cette famille plurielle. Pour élever l’enfant après la séparation, la famille s’organise dans le couple parental mais aussi avec des tiers. L’éducation n’est d’ailleurs plus la seule affaire des parents mais tout un réseau éducatif entoure désormais l’enfant avec l’école en tête ! Avec cette nouvelle donne, on voit apparaître une attention plus prononcée, portée par la psychologie, à l’égard de l’enfant, une attention qui rayonne tout le long de la scolarité et parfois même plus tard.