Après avoir voulu recentrer l’éducation autour de l’enfant, on parle aujourd’hui de déclin de l’autorité et de la nécessité de redéfinir des valeurs et des normes au sein de la société. Philippe Meirieu a approfondi ce thème dans son livre Repères pour un monde sans repères. Sa réflexion peut intéresser tout un chacun, entre faillite de l’autorité et crise de l’éducation libérale, quelles valeurs notre société peut-elle transmettre aux générations à venir ? Doit-on faire preuve d’autorité quand on éduque ? Et si oui, quel type d’autorité est possible
Pour nous en tant qu’enseignants ou éducateurs, avoir de l’autorité c’est être capable de rester ferme, honnête, juste, équitable, être quelqu’un sur qui l’on peut compter et qui ne trahira pas.
C’est être quelqu’un qui a les moyens de répondre de façon adaptée aux demandes susceptibles de favoriser le développement de la personne et d’empêcher toute nuisance à son évolution. C’est être capable d’aider les élèves à développer leur autonomie, leur ouverture en permettant la dynamique de groupes. C’est être quelqu’un susceptible de favoriser l’échange et la communication à travers des compromis dans des échanges contradictoires : lors d’une bagarre sur la cour de récréation par exemple, il est important d’entendre la version des deux parties pour comprendre les causes de la rixe, et ainsi en mettant des mots sur les actes, d’arriver à une compréhension et à un compromis.