Dans un premier chapitre, je définirai l’enfermement carcéral au travers des représentations, de l’approche sociologique de l’enfermement et de l’approche architecturale.
Je poursuivrai en abordant l’histoire des prisons françaises au travers de l’aspect socio juridique pour faire un état des lieux du présent.
Dans un second chapitre, je décrirai mon cheminement m’amenant à divers concepts.
Dans un troisième chapitre, je conduirai ma réflexion autour des différentes enquêtes effectuées auprès de détenus et ex détenus ainsi que des professionnels. Je formulerais mes hypothèses pour construire un projet individualisé.
Je conclurai sur l’analyse de ce travail et les autres possibilités non explorées.
Pour ce travail de mémoire, je précise que je me réfère à une population exclusivement masculine et majeure.
J’ai choisi cette population du fait de la proximité de la maison d’arrêt de mon lieu de stage, celle-ci accueille une majorité d’hommes majeurs et donc me sera peut être plus facile à aborder pour mon travail d’enquête. De plus cette population carcérale est la plus représentative à l’échelle nationale.
Avant ce travail de mémoire, mes représentations à propos des conditions de détention étaient très proche des représentations communes. Avec un peu de recul, je peux dire que les médias véhiculent très largement celles-ci. Bien sûr elles ne sont pas inexactes (surpopulations, problème d’hygiène, d’intimité, manque d’activité …) mais elles concernent surtout les maisons d’arrêt. Et pour autant, la maison d’arrêt est le lieu où sont enfermés des prévenus (présumés innocents), des personnes subissant des périodes de détention provisoire quelques fois plus longues que le reste de la peine à purger. Il s’agit d’un manque de respect fait aux citoyens de cette société, et un temps perdu avéré à ne pas pouvoir bénéficier de formation, d’aide à l’insertion et la possibilité de construire un vrai projet !
D’un point de vue psychique et social nos représentations (les miennes et les communes) sont proches de la réalité. Là encore elles ne sont pas toutes transposables à l’ensemble des établissements pénitentiaires de France. Mais au travers des témoignages et des recherches, il m’est possible de dire que la prison est un lieu annihilant qui ne résout pas les problèmes de criminalité et de délinquance et encore moins la possibilité d’insertion sociale. Au vu des différentes personnes rencontrées, il semble que la peine infligée est celle du temps qui passe, vide de tout sens.