Serge Paugam et Nicolas Duvoux ont tout deux écrit « la régulation des pauvres » édité pour la première fois le 1er novembre 2008 aux presses Universitaires de France(PUF), 6 avenue Reille, 75014 Paris. Le nom de la collection s’appelle Quadrige et il a été écrit en 114 pages.
Cet ouvrage est un entretien entre Serge Paugam et Nicolas Duvoux. Paugam à travailler sur la disqualification sociale avec une enquête sur les pauvres à ST-Brieuc et Duvoux sur l’injonction à l’autonomie et des politiques d’insertion notamment avec son enquête auprès des allocataires du RMI sur la région Parisienne. Ce livre est l’aboutissement d’une réflexion commune autour de la lutte contre la pauvreté en France et dans le monde. Cette réflexion s’est faite sur 20 ans de réflexions et d’études de 1988 à 2008 et elle approche tous les thèmes : historiques, littéraires, philosophiques…Elle reprend des méthodes, résultats et hypothèses. C’est un travail d’autant plus intéressant puisque Paugam et Duvoux sont deux sociologues issus de deux générations différentes.
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Thèse : Un pauvre en France est riche pour un africain, un africain vivant en France et ayant les aides sociales est riche par rapport à avant mais considérer comme pauvre et détester en France. Vu sous cet angle : Qu’est-ce qu’être pauvre de nos jours ? Les économistes et statisticiens veulent quantifier à tout prix tandis que pour les sociologues, la pauvreté à un sens relatif. Pour les deux sociologues la définition de la pauvreté équivaut à deux mots : flou et ambigu. Désormais le sens est tellement complexe, est-il encore compréhensible ? On ajoute au manque d’argent le manque de liens sociaux, de travail, de santé… Y a-t-il un usage abusif de la notion de pauvreté ? Il n’y a pas de seuil absolu à la pauvreté, chacun peut en avoir sa propre définition et avec cela les critères de définition de la pauvreté. Et avec ces notions comment lutter contre la pauvreté efficacement si chacun à ces propres caractéristiques ?
La sociologie des pauvres doit analyser les modes de construction de cette catégorie et caractériser les relations entre eux et le reste de la société. La sociologie de la pauvreté existe depuis le 20ème siècle, notamment avec les publications de Simmel.
Problématique traitée : Le pauvre ne peut plus prétendre à un autre statut : il y a là altération de leur identité, stigmatisation mais ils appartiennent à la société.
Résultats : Il existe de plus en plus d’aides, la philanthropie est revenue mais pas par sa définition propre. L’homme donne pour faire une bonne action pas pour aider la personne. C’est le statut du donateur qui l’intéresse, pas celui du receveur. L’assistance porte différents intérêts pour l’Etat : réhabiliter une activité économique, réduire la dégénérescence des enfants et éviter vandalisme et autre. L’assistance est un moyen d’auto défense et d’auto protection. Les pauvres ne sont donc pas inutiles. Il y a donc une fonction économique a la pauvreté mais c’est aussi le devoir de la nation. De plus, les pauvres sont les seuls à accepter du travail dégradant et faiblement rémunéré. Il y a là une hypocrisie : plus il y a de l’assistance, moins on résout le problème de la pauvreté. Il y a une autre fonction à l’assistance : morale et culturelle. En effet le statut de pauvre permet aux personnes qui ne le sont pas de garder un bon statut (démarquage social). OUTILS : Etudes de Simmel précurseur allemand de la sociologie de la pauvreté et Herbert J. Gans sociologue américain.
Catégorie: | Fiche de lecture Assistant de service social |
Type de fichier: | application/pdf |
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