Contrairement aux professions sociales axées sur l’assistance, l’éducation ou
l’animation, constituant la pierre angulaire du travail social, l’insertion est une catégorie qui a
émergé plus récemment (vers la fin des années 1970) « légitimée » par l’apparition d’un
nouveau paysage social marqué par la crise.
En effet, les personnes et l’Etat qui les représente alors sont confrontés à de nouvelles
problématiques sociales telle que la massification du chômage dans une période
d’essoufflement du marché de l’emploi.
En définitive, ce nouveau métier de l’insertion consiste, comme nous l’avons montré,
à recevoir des personnes afin de les aider à résoudre leurs difficultés sociales et à envisager
leur insertion professionnelle. Les modes de collaboration sont essentiellement sous la forme
d’entretiens individuels menés dans le bureau du conseiller.
C’est la dégradation du contexte d’entrée des jeunes sans qualification dans le monde du
travail et le difficile accès à l’emploi des adultes qui expliquent et justifient, si besoin était, le
développement de cet emploi, dont la professionnalisation apparaît donc comme un enjeu
majeur.