Les premières traces d’excision datent de 1900 avant JC dans l’Egypte Ancienne. Les récits de l’époque révèlent que les hommes croyaient que l’homme et la femme portaient les deux sexes, et ce jusqu’à ce qu’on enlève les marques de l’autre sexe –le prépuce des hommes était considéré comme un reliquat des lèvres de la vulve et le clitoris un résidu de pénis. L’intervention très invasive sur les organes génitaux féminins a perduré sous le nom abstrait de « circoncision pharaonique ».
En 1940, déjà, des femmes travaillant dans le système de santé au Soudan et en Egypte avaient mis en évidence le caractère inutile et les dangers sanitaires de l’infibulation traditionnelle, et de nombreux gouvernements africains avaient ainsi rédigé des lois anti-excision. Dans ces pays où la circoncision féminine faisait partie du rite initiatique, des rituels de remplacement avaient pu être mis en place avec succès, au cas par cas.
Certains ethnologues préconisent de proposer une forme « adoucie » de l’excision qui serait pratiqué en milieu hospitalier, ou encore d’enseigner aux exciseuses des méthodes moins cruelles et de mettre à leur disposition des outils stériles.