J’ai effectué mon stage de deuxième année de formation de moniteur-éducateur au sein de la Maison d’Enfants à Caractère Social Samuel Vincent, à Nîmes. Cette Institution, créée en 1973, bénéficie de l’agrément de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) et participe à ce titre aux missions de prévention des inadaptations sociales et de protection de l’Enfance en tenant compte à la fois de l’environnement familial, social et culturel de chaque enfant.
Je m’intéresserai exclusivement au service situé à Nîmes Ouest, où se déroule mon stage, et qui accueille 12 enfants, garçons et filles, entre 7 et 16 ans. Il propose un accueil de jour (9h/19h) du lundi au vendredi ainsi qu’un Service d’Accompagnement Progressif en Milieu Naturel (SAPMN), qui consiste en une intervention éducative au domicile de l’enfant dans le but de maintenir celui-ci dans son environnement familial.
J’ai pu assister et prendre part activement au cours de ce stage à la mise en œuvre d’une mesure de placement en internat d’une jeune fille. J’ai constaté que les réponses éducatives proposées dans le cadre du projet individuel tentent de s’adapter à la situation singulière de chaque enfant ainsi qu’à son évolution dans le temps. Lorsque les mesures d’accompagnement éducatif au domicile des parents (SAPMN) ne suffisent plus, comme dans la situation d’Aure, il est alors nécessaire de proposer une rupture du jeune avec son environnent familial afin qu’il retrouve des repères stables pour se construire. L’hébergement va permettre de pallier à l’impossibilité, de plus ou moins longue durée, d’Aure, de vivre sous le toit familial. Il s’agit donc, selon moi, d’une mesure protectrice pour la jeune fille face à une mère « défaillante ».