La différence entre le stage de découverte et le stage à responsabilité dans la formation ne se résume pas aux deux mots qui les différencient. Ainsi, ayant un esprit d’initiative et de pratique et ayant fait mon premier stage dans un foyer, j’ai rapidement eu une place dans l’équipe ainsi que dans son action. Ce second stage très différent, dans un centre de surdité, m’a mis dans une situation encore inconnue. Il s’est déroulé en seize semaines effectives du 11 septembre 2006 au 9 février 2007. Loin des difficultés qu’on peut rencontrer avec des adolescents dans un foyer, c’est ici l’institution, qui a une culture et une identité si forte qu’il m’a fallu l’étudier, la comprendre avant de pouvoir travailler dedans. Et c’est entre autre grâce à l’intérêt porté au handicap et à sa compréhension, et avec l’aide de ma formatrice de terrain, que j’ai trouvé une porte pour m’intégrer et mener une action éducative au quotidien.
Dans mon projet de stage, je me demandais comment communiquer avec des enfants qui ont des troubles du langage, qu’ils soient dus à une dysphasie ou à une surdité. Je me suis rendu compte que le langage ne tient pas forcément une position centrale dans la communication et dans la relation éducative. En revanche, je me suis trouvé face à certains professionnels avec lesquels la communication a été très difficile de part les raisons déjà évoquées. Bien que j’aie pu travailler avec plusieurs professionnels, je n’ai pas réellement réussi à intégrer l’équipe dans mon projet d’atelier et dans mon action éducative.
Que ce soit avec les enfants ou bien avec les adultes, c’est mon identité professionnelle de moniteur éducateur, mon action au quotidien et mon projet éducatif qui m’ont permis de me faire une place dans cette institution.