Quand les résidents reviennent du travail, après une journée à l'ESAT, ils sont fatigués, prennent un café, regardent la télé, font leur ménage. Donc mon rôle est de les accompagner durant leur temps libre. Les résidents du foyer organisent leur vie quotidienne seul .Le fait de « ne pas faire » me dérangeais je ressentais un sentiment proche de « la culpabilité, de n'avoir rien à faire » « Je n'étais plus dans le faire. La problématique qui m’amène à me questionner porte sur le fait que je ne comprenais pas bien mon utilité. Que pouvais-je leur apporter ? Ils faisaient tout eux-mêmes ! Je ne voyais pas de résultat immédiat à mes actions. Au début de mon stage il m'arrivait d'aider les résidents à la vaisselle, mais je me rendais compte que ce n'était pas apprécié. Ils étaient même vexés.
Mon acte était pris comme un manque de confiance, comme si je sous-estimé leur capacités. Ils voulaient me montrer qu'ils savaient faire ! « On n’est pas des bébés m'a dit un résident » j'ai compris très vite que je ne devais pas toucher à leur domaine. Suite à ces remarques je me suis remis en question sur la façon dont je devais les accompagner. En partant de cette situation , je me dis que ma présence ne devait pas se limiter à une présence physique au moment du lever, coucher , toilette , vaisselle qui se résume par des gestes techniques , mécaniques .Pourtant je sais que l'accomplissement des tâches quotidiennes sont porteuses de sens . Derrière ces gestes ordinaires je comprends que je dois instaurer une relation avec l’usage et le reconnaître dans son rôle et de ce fait lui permettre d’exprimer et de faire des choix comme le stipule la loi du 11/02/2005.