
Ces deux expériences professionnelles ont suscité un questionnement commun autour de la notion d’intimité : la place et les enjeux de l’intimité de la personne accueillie en institution. Sur le FAM, la question s’était posée en réunion d’équipe à partir d’une situation : comment trouver la juste distance dans l’accompagnement de proximité, pour ne pas être intrusif dans l’intimité des personnes accueillies tout en veillant sur celles qui n’ont pas forcément la capacité d’être autonome dans les actes de la vie quotidienne.
Le travail avec l’intimité des personnes est un aspect délicat dans la pratique de l’éducateur car nous travaillons avec ce qu’il y a de plus personnel chez l’individu, ce qu’il est.
En institution la personne ne vit pas dans un vrai « chez soi » qui pourrait la préserver vraiment dans ce qu’elle a de plus intime, elle ne peut malheureusement pas tout cacher même si la réglementation va dans le sens de préserver au mieux l’intimité de sa vie privée.
La loi pose un cadre juridique sur la prise en charge, mais il n’y a pas de texte juridique qui règle ce qui fonde la relation à l’autre. C’est une loi humaine et éthique.