En effet, il n’est pas toujours facile pour le résident et l’éducateur d’établir une conversation. Les résidents n’utilisent pas toujours les mots adaptés à ce qu’ils veulent nous dire. Leur élocution est parfois difficile.
Par ailleurs très peu de résidents savent écrire, ce qui ne nous facilitent pas la tâche. D’autre part, on peut souvent remarquer qu’au cours d’une même conversation le résident peut parler de plusieurs choses qui n’ont rien à voir entre elles, et ceci sans aucune transition. Il peut aussi leur arriver d’interrompre une conversation et de la reprendre ultérieurement comme si il ne s’était rien passé entre temps.
A toutes ces caractéristiques, on peut ajouter les difficultés qu’on certaines personnes à entendre et à voir. Ce sont des contraintes non négligeables.
En effet, que se soit Daniel, Christine, ou les autres, ma manière d’écouter, de réagir n’est plus la même qu’au début. J’ai appris à connaître ces personnes avec leur manière de parler et de s’exprimer.
Si l’expérience, les habitudes du quotidien favorisent cette compréhension, il m’arrive toujours d’être confronté à des moments d’incompréhension.
En ce qui concerne, mon activité : le football, j’ai pu mettre des techniques de communication différentes que celle du quotidien. En travaillant toujours sur l’axe du collectif, il s’agit pour les usagers de se conseiller, de se concerter, afin de mettre des stratégies de jeu en place. De plus, durant le match, j’ai pu observer que les personnes échangeaient essentiellement par gestes : il s’agissait de se faire comprendre de façon discrète toujours dans ces même stratégies. A la fin des matchs, les usagers ayant perdu se montraient fair-play en n’ayant aucune rancune auprès de l’équipe gagnante (les féliciter en se serrant la main, félicitations orales…)