La violence est devenue un fait de société. Selon le dictionnaire, « elle est une force brutale des êtres animés ou de choses. C’est le fait d’agir sur quelqu’un (ou de le faire agir) contre sa volonté en employant la force ou l’intimidation. C’est aussi l’acte lui-même par lequel s’exerce la violence » ( 1 ).
De nos jours journaux, actualités télévisées ou radiographiques relatent quasi quotidiennement les manifestations de violence dont les auteurs sont des jeunes : dégradations, vols, sévices corporelles … Même l’école n’est pas épargnée et elle devient le théâtre où violence et agressivité déroutent enseignants, parents, professionnels chargés des programmes pédagogiques ou responsables politiques.
Aussi ai-je été personnellement témoin de scènes de violence au sein d’un I.M.E. (Institut Médico-Educatif).
En tant que moniteur éducateurs, nous sommes amenés à faire face à des situations de violence.
Qu’ils soient question de la violence institutionnelle, de la violence des adolescents à l’égard d’autrui… le professionnel se doit d’y pallier.
Lors de mon stage dans un Institut Médico Educatif, j’ai eu l’expérience au premier abord fâcheuse de me trouver confronté à ce phénomène.
Face à cette situation, j’étais incapable d’entreprendre, d’envisager une démarche, ces conduites violentes m’ont réellement posé des difficultés.
Dans l’optique d’évoluer professionnellement, j’ai voulu comprendre cette violence. A mon arrivée à l’Institut Médico Edfucatif, la première question que je me suis posé était : mais pourquoi les adolescents montrent une telle violence (verbale, physique) envers l’institution ou leurs camarades ? .
La première démarche que j’ai entrepris a été l’observation du fonctionnement de l’institution afin de pouvoir constater à quel moment la violence se manifestait-elle ?. J’ai alors décrit plusieurs situations violentes qui m’ont posé des difficultés.
Ces dernières m’ont permis de remarquer que la violence n’était pas à sens unique. En effet, des dysfonctionnements institutionnels engendraient une certaine violence.