Je retiens de cette expérience que l’accompagnement de personnes déficientes intellectuelles et sensorielles requiert le développement des compétences aux niveaux des « savoirs faire »: être capable d’observer et d’instaurer une relation verbale ou non verbale afin de permettre une relation de confiance et un accompagnement éducatif. Être capable d’écouter, de veiller à garder « la suffisamment bonne distance » dont parle Winnicott pour ne pas être trop intrusif ou trop impliqué me paraît essentiel dans une relation. Les problématiques rencontrées, la dynamique institutionnelle m’ont amenée à questionner ma pratique, mes savoirs, mes représentations, mon identité. Par cette expérience, j’ai fait un travail sur ce que je peux renvoyer chez l’autre. Réfléchir sur la personne, s’interroger, se remettre en question, échanger est essentiel à mes yeux. J’ai dégagé l’essentiel du métier de ME du côté des « savoirs être ». C’est-à-dire de sa capacité à gérer ses sentiments, à savoir distinguer ce qui s’adresse à lui en tant que professionnel et non en tant que personne.