Cela fait maintenant plusieurs semaines que je suis accueillie dans un Institut Médico-
Educatif (I.M.E) et plus précisément au sein d’une unité pour jeunes autistes.
Sur cette unité, j’accompagne des enfants, adolescents et jeunes adultes autistes et/ou
psychotiques. En plus de ces pathologies qui sont assez lourdes, tous les jeunes accueillis sur
la structure ont une déficience intellectuelle associée.
Pour aborder la vie quotidienne, j’ai choisi de me pencher sur le temps du repas et plus
particulièrement le déjeuné du midi.
Ensuite, il me semble important de s’arrêter sur la notion de repas. Le repas est un temps qui
fait appel à un savoir-être et à un savoir-faire. Il demande de l’attention, de l’écoute, de la
politesse, du respect, de l’envie….
La question est alors de savoir si les enfants sont en capacité d’identifier leurs émotions, de
prendre du recul et de les gérer ? La réponse est non. Cette dernière explique beaucoup de
choses.
Que peut représenter un repas pour une personne qui n’a pas conscience d’elle-même, de ses
sentiments ou de ses envies ? Quel sens cela a-t-il pour eux de manger en groupe alors qu’ils
ont très peu conscience d’autrui ?