Durant mes expériences professionnelles, et de manière générale à chaque rencontre, je me suis questionnée sur la manière d’instaurer une relation en fonction de la population que je rencontrais. Allais-je établir un contact de la même manière avec des adolescents atteints de déficience intellectuelle au sein d’un Institut-Médico-Professionnel, qu’avec des personnes en demande d’asile ou encore des adolescents relevant de la protection de l’enfance ?
Afin de rendre compte de ma pratique professionnelle, j’ai choisi d’exposer deux situations. La première concerne Damien, adolescent de 15 ans atteint de troubles autistiques. La seconde est relative à Samuel , âgé de 17 ans, accueilli dans le cadre de la protection de l’enfance.
La relation est la base de mon futur métier. En revanche, la manière d’y accéder est infinie. Sans cesse j’ai recours à une multitude de supports pour aller à la rencontre de mon alter-ego : l’observation, le temps, le partage de la vie quotidienne, la mise en place d’une activité. Je tente d’utiliser les temps formels et informels afin d’enrichir chaque relation.
Au cours de cette formation en alternance, j’ai continué d’apprendre à me connaître, à me découvrir, à m’apprivoiser afin de pouvoir accueillir l’autre dans sa globalité. J’ai su lâcher ce sur quoi je n’avais pas de prise pour ne pas imposer par la force et le pouvoir.