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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

La construction ou la reconstruction du lien parents-enfant : un enjeu pour l’éducateur de l’ASE.

La construction ou la reconstruction du lien parents-enfant : un enjeu pour l’éducateur de l’ASE.

Ce service m’a permis d’appréhender le rôle de l’éducateur et des autres professionnels en protection de l’enfance, dans l’accueil et l’accompagnement des mineurs, des mineurs isolés (MIE), des jeunes majeurs et de leurs familles. J’ai pu comprendre les différentes mesures et actions mises en place pour les mineurs bénéficiaires de l’ASE, en fonction des diverses problématiques familiales et de leurs histoires de vie. J’ai effectué des accompagnements, participé à des réunions en équipe pluridisciplinaires, des synthèses, des audiences, des visites à domiciles et à des entretiens familiaux.

Au sein de ce stage j’ai pu observer, analyser et intervenir dans plusieurs situations différentes. J’ai rencontré des parents, des mères et des pères ayant des pathologies diverses, des difficultés sociales, affectives et éducatives avec un passé familial plus ou moins complexe. Il est important de comprendre que chaque problématique est distincte, chacune a sa propre identité, son vécu. Quel que soit leur situation et leurs difficultés dans leur rôle de parent, ces facteurs ont de nombreuses conséquences sur le développement cognitif, psychique, social, intellectuel et affectif de leurs enfants. Il est donc important, que l’éducateur de l’ASE prenne en compte ce constat pour accompagner au mieux l’enfant et construire son projet individualisé.

L’éducateur participera à des entretiens, des évaluations, des visites à domicile et des temps d’accompagnement pour évaluer au mieux l’évolution de l’enfant et le cercle familial.

La plupart des mineurs que j’ai pu rencontrer au service de l’ASE, bénéficient d’une mesure de placement décidée par un juge des enfants ou par l’inspecteur ASE avec
l’accord des parents. L’éducateur a pour mission d’accompagner cet enfant tout au long de sa prise en charge, afin de répondre à ses difficultés et ses besoins, tout en permettant aux parents d’être en lien régulièrement avec lui. L’enfant est acteur de son projet, et l’éducateur doit le protéger et l’aider à s’épanouir dans le domaine affectif, psychique, éducatif et social.

En effet, depuis la loi du 5 mars 2007, la notion d’intérêt de l’enfant est au centre des missions de l’Aide Sociale à l’Enfance, précisé dans l’article L112-4 du Code de l’Action Sociale et des Familles (CASF) « l’intérêt de l’enfant, la prise en compte de ses besoins fondamentaux, physiques, intellectuels, sociaux et affectifs ainsi que le respect de ses droits doivent guider toutes les décisions le concernant »1. L’enfant pourra être aussi entendu par tous les professionnels qui l’entourent, son opinion est essentielle à toute décision le concernant.

Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
Type de fichier: application/pdf
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Entre l'être et le faire : l'autorité dans la relation éducative
Lors des multiples séjours auxquelles j’ai participé je n’ai jamais rencontré de difficulté majeure avec le public, tant au niveau de la relation que de ma position d’animatrice et de responsable. Avec ce stage, j’allais ainsi pouvoir repérer le travail d’une équipe éducative au quotidien dans une institution. Je pensais parvenir à me faire une place « naturellement » au sein de l’équipe institutionnelle et du groupe d’enfants. Cependant, j’ai été rapidement confronté à une toute autre réalité. Il est vrai que j’ai éprouvé des difficultés à me positionner en tant qu’adulte et professionnel face aux enfants. Pour moi cela s’expliquait par un manque d’autorité : je ne faisais pas figure d’autorité comme les autres adultes. Je ne représentais pas symboliquement l’autorité, en tout cas je n’étais pas reconnu en ce sens, donc les enfants ne m’écoutaient pas).
Musicalement votre
Mon diagnostic de départ était le suivant : La personne en situation de handicap souffre d’une image négative qui freine considérablement son intégration. La citoyenneté est un concept très en vogue mais qui, dans le cas d’adultes déficients mentaux, ne peut être pleinement expérimentée faute du manque de valorisation de ces personnes. En effet, celles-ci sont inscrites, en général, dans une spirale d’échec scolaire, familial, professionnel et même parfois sentimental. Mon objectif était double au travers d’une activité un peu nouvelle : revaloriser ces personnes, c’est à dire leur faire prendre conscience de leurs capacités et non plus de leurs incapacités, mais aussi essayer de changer le regard d’autrui.
L'accompagnement social par le logement: accompagner sans exclure

C’est au cours de ce stage que s’est révélée la problématique de mon mémoire. En effet, les personnes que j’ai rencontrées étaient en grande difficulté mais n’étaient pas à proprement parler exclues, mais plutôt non intégrées dans leur environnement social. Les dispositifs législatifs agissent comme un système de filtre et laissent toujours des personnes à l’écart. Ils apportent des réponses par catégorie de publics et ne favorisent pas l’accès au logement de droit commun.

Je me suis demandée dans quelle mesure en tant que travailleur social au sein d’une association d’insertion, je ne pouvais pas agir pour limiter les effets stigmatisants des dispositifs. L’éducateur spécialisé peut-il se positionner en tant que médiateur dans l’accompagnement social par le logement pour amener chacun des protagonistes, usager-institutions à trouver un consensus dans un rapport d’égalité pour une démarche d’intégration ?

Parole d’enfants, parole de parents pour une participation partagée : Une mutualisation des savoirs et des compétences
Dans un ouvrage exclusivement dédié à la question de la participation des usagers, L’UNIOPSS donne la définition suivante : « la participation des personnes en situation d'exclusion relève d'une logique où l'on fait « avec » elles, et non plus « pour » elles : elles prennent part à l'élaboration, à la mise en oeuvre et à l'évaluation d'un projet, d'un service, d'une politique, afin que ceux-ci soient définis au plus proche de leurs besoins et contribuent le plus efficacement possible à leur insertion ». Si on se réfère à l’origine des mots, à leur étymologie, la notion de participation désigne « le fait de prendre part à une action collective, de s’associer pour être ensemble porteurs de projets, de propositions, de revendications (...) Ainsi la participation a comme objectif principal l’accès à une citoyenneté pleine et entière. » La question de la participation est pour l’éducatrice spécialisée en formation que je suis, une question sensible. Aussi ai-je souhaité construire mon projet de fin de formation sur cet objet. Par ailleurs, le cadre règlementaire construit depuis 2002 à ce sujet n’a cessé d’évoluer. Les récentes évaluations externes (66% des institutions SMS* sur le plan national en 2014)3, conduisent à penser l’intervention sociale à un tournant important de son histoire ; le renforcement de la question de l’empowerment, et l’impérieuse nécessité d’impliquer concrètement l’usager et sa famille dans son accompagnement pour aller vers une inclusion sociale dépassant la simple adhésion au projet personnalisé pour aller vers une co-élaboration et une co-construction de ce dernier. Cette dernière année de formation a été pour moi l’occasion de m’intégrer dans l’équipe éducative de l’Institut Médico Educatif (IME*) où j’ai effectué mon stage. Le Chef De Service Educatif (CDSE*) a souhaité, dans une perspective d’évolution de son service que la question de la participation des familles au projet personnalisé du jeune soit abordée. Profitant de ma position particulière d’étudiante (en lien avec l’IRTS*), il m’a demandé, avec le concours de l’équipe éducative de penser et d’agir cette question. Nous avons eu l’occasion de préciser cette demande et de la transformer en commande : Comment introduire les familles de manière participative, dans l’élaboration de la demande de séjour en hébergement séquentiel a visée éducative. Cette demande fait suite à un travail commandé lors de ma deuxième année, portant sur une analyse quantitative et donc statistique sur ce dispositif. Après un mois au sein de l’IME, j’ai intégré ce dispositif avec des représentations qui se sont par la suite déconstruites. Dans un premier temps, je me suis questionnée sur l’histoire de ce dispositif, son évolution depuis 2002 puis j’ai observé son fonctionnement et enfin procédé à des accompagnements. L’accueil des jeunes se fait après une demande de séjour où apparaissent les objectifs de travail, c’est à partir de cette demande que j’ai pu faire part de mes interrogations éthiques à l’équipe éducative : - Pourquoi les familles et les jeunes ne sont pas associés à la co-construction de cette demande de séjour ? - Pourquoi n’y a-t-il pas un modèle unique de demande de séjour ? - Pourquoi n’associe-t-on pas les familles ? - A quelle place peut prétendre la famille ? Certains professionnels ont énoncé des craintes (mises en garde) relatives à la place des familles dans l’accompagnement arguant du fait qu’elles pouvaient devenir envahissantes. Un débat s’est construit autour de cette question avec des points de vue différents et parfois opposés. Tout cela nous a conduits à réfléchir collectivement sur notre positionnement professionnel, sur l’ouverture de l’établissement.

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