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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Les jeux de console, une expression de modernité

Les jeux de console, une expression de modernité

En tant qu'éducateurs spécialisés, nous ne pouvons pas rester insensibles à ce phénomène qui agit sur le monde qui nous entoure. Or, nous manquons d'éléments d'études ou de recherches sur un sujet relativement récent, parfois « diabolisé » ces dernières années. On a écrit des thèses de doctorat sur la poupée Barbie. Or il n'y a pas un chercheur en France, si l'on en croit les archivistes du CNRS, qui « planche » sur l'écriture et l'imaginaire des jeux vidéo. Comment est-il possible, dans ces conditions, de se forger un avis objectif de la situation ? Comment affiner notre position éducative face à l’impact médiatique des jeux vidéo dont la force s'accentue de façon récurrente et progressive au moment des fêtes de fin d'année ? Aborder la question des jeux informatiques, nous amène donc à nous rendre compte du manque de recherches et d'études scientifiques consacrées à ce phénomène contemporain. Les informations sur ce sujet foisonnent dans une presse spécialisée, souvent inabordable aux profanes, riche en éléments techniques, en conseils et en échanges. Mais, il convient de tenter d'identifier les processus en jeu afin de garantir la position éducative que nous pourrions être amenée à prendre. Dégager de grandes lignes de forces sous la forme de pistes de travail éducatif, d'axes dans notre pratique quotidienne est un impératif professionnel. Les processus de formation engagés au cours de trois années de préparation au diplôme d'Etat d'éducateur spécialisé constituent les bases de notre pratique future. Approcher la pensée complexe et la recherche scientifique en termes théoriques et conceptuels doit nous permettre d'appréhender une certaine compréhension des phénomènes qui nous entourent. L'enjeu révélé peut s'affirmer dans une position professionnelle forte d'objectivité, virulente dans la lutte contre les préjugés et les représentations, volontairement optimiste dans l'émancipation des individus et la construction de leur propre identité. Notre question principale sera donc de savoir ce qu'il en est du phénomène des jeux informatiques et de son influence dans le champ de l'éducation spécialisée. Entre imaginaire et réalité, entre envie et impératif, les jeux vidéo présentent un fort aspect dynamique en terme de communication. Ici, se crée l'espace d'intervention de l'éducateur spécialisé. L'éducateur peut approcher l'enfant et la console ; la communication peut s'établir ne serait-ce que pour édicter les règles d'utilisation. Mais la relation à l'imaginaire engage l'éducateur à tenir une position plus subtile dans le message éducatif à faire passer. Car notre position éducative ne peut pas nous permettre de laisser l'enfant seul ; et ainsi entrevoir un risque d'aliénation. « Lorsque la communication se relâche ou se corrompt, je me perds profondément moi-même : toutes les folies sont un échec du rapport avec autrui, alter devient alienus, je deviens, à mon tour, étranger à moi-même, aliéné. On pourrait presque dire que je n'existe que dans la mesure ou j'existe pour autrui, et, à la limite : être, c'est aimer. » Seul avec l'imaginaire, l'enfant est sans lien avec la réalité et l'on accepte qu'il devienne fou. Il faut alors accompagner l'enfant et, là est la place de l'éducateur : un lien entre la console et la réalité. Dans la relation éducative, on entre ainsi dans la relation au réel au lieu de rester, seulement, dans le registre de l'imaginaire. Notre environnement évolue et les habitus se modifient. Les jeux aussi se sont transformés mais ils sont toujours une expression de l'imaginaire.

Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
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Lors d'un précédent emploi en Foyer pour adultes handicapés mentaux, j'ai eu l'occasion de travailler sur le thème de la parentalité en travaillant sur le projet de création de crèche à destination des enfants des salariés de l'association, mais également des enfants et des travailleurs déficients intellectuels. Dès lors, la question d'être parent et déficient intellectuel est un sujet qui m'a beaucoup interpellé.

La personne à la rue:attention fragile! L'ES entre ancrage social et repère dans la survie.

Comment je suis passée « de la rue à l’équipe » Mes premiers mois à l’antenne, j’étais vraiment dans l’émotion, l’émulation de la découverte et complètement conquise par cette apparente convivialité si simple, si accueillante des gens de la rue. Je me sentais plus proche d’eux que de l’équipe. D’ailleurs, je me sentais plus extérieure (sentiment d’être étudiante et observatrice, du à la formation toutes les matinées au siège de l’association) que membre à part entière d’une équipe et à ce titre responsable vis à vis de sa position avec les gens de la rue.

Avec du recul, je trouve cette période dangereuse tant pour le néophyte que pour l’équipe. Cette période a également été une période de tension car ma perception des situations étant faussée, je ne comprenais pas toujours les décisions d’équipe. Peu à peu, j’ai perdu mes illusions et mes idéaux (« Il suffit de les aimer pour que tout se débloque ») pour y gagner une attitude plus sereine, une humilité qui reconnaît son impuissance. J’ai notamment compris que protéger ces personnes était inutile. En vivant à la rue, ils ont déjà supporté l’insupportable. Ils peuvent vivre - survivre - sans nous. C’est à eux de faire des choix. De toute façon, il est inutile de les porter à bout de bras : au moindre relâchement de notre part, tout s’effondre. L’équipe et l’expérience m’ont appris à garder du recul par rapport aux évènements (positifs ou négatifs) qui leur arrivent et d’une manière générale, j’ai aujourd’hui plus de méfiance vis à vis de leurs propos et plus de distance vis à vis de leurs émotions.

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Monsieur Eric déambulait dans le couloir du Centre. Je ne le connaissais pas. Sa démarche était rapide, son regard absent, un lent monologue l’animait. Je m’approchais de lui et le saluais. Il ne me répondit pas, ne marqua pas de pose et se dirigea vers sa chambre. Je rencontrais l’étrangeté d’un individu qui me semblait être hors de la réalité immédiate, me retrouvais seul avec mon bonjour, comme si cette recherche de lien ne prenait pas sens pour l’usager. Au-delà de cette absence de communication, d’échange, c’est la présence, la visibilité du corps dans ce qu’il donnait à voir qui retint mon attention – « le corps (…) est la trace la plus tangible du sujet, dès lors que se distendent la trame symbolique et les liens qui le rattachait aux membres de sa communauté » - et me questionnait : n’avais-je pas été présent physiquement à ses yeux pour que la parole ne puisse émerger entre lui et moi ? Fallait-il peut-être ne pas chercher de suite à établir un contact mais laisser l’autre appréhender ma personne, le nouvel éducateur de l’équipe ? Comment faire en sorte que le résidant retrouve une adhésion à son environnement immédiat, à l’environnement social ? Depuis maintenant plus de trois ans, ces questions, parmi d’autres, alimentent ma pratique socio-éducative auprès d’adultes ayant des troubles mentaux stabilisés, hébergés en Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (C.H.R.S.) . Ainsi, le C.H.R.S., au regard de ce public spécifique, est un lieu d’hébergement transitoire, une passerelle qui fait lien entre un avant – une hospitalisation en psychiatrie – et un après, un devenir et la place qu’occupera l’individu au sein du corps social.
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L’autisme aujourd’hui, grâce en partie à l’action d’associations de parents puissantes, jouit (pourrait-on dire) d’une certaine notoriété. Aux côtés des personnes souffrant d’un traumatisme crânien, les autistes bénéficient d’une loi particulière (et d’une circulaire) qui vient compléter les lacunes, en terme de prises en charge, de la loi du 30 Juin 1975. Le choix de mon stage est à inscrire dans cet engouement, qu’aujourd’hui, suscite la personne autiste. Son caractère éminemment énigmatique participe à cette explosion récente du souci qui lui est porté. Durant cette année passée auprès d’un tel public, je me suis efforcée de comprendre quels pouvaient être les besoins spécifiques et quels outils éducatifs je pouvais mettre en place afin d’y répondre.

Dès le mois de Mars 1999, mon intérêt s’est tourné vers les difficultés de communication dont les autistes pouvaient souffrir. Ainsi, dans cet écrit de fin d’étude, j’aspire à présenter un outil éducatif, pour le moins original, le silence, qui tente de répondre à cette difficulté particulière dont souffre la personne autiste : celle d’une impossible communication. Or, tout au long de ma formation, (et de mes différents stages plus particulièrement), je me suis interrogée sur les qualités de la parole dans l’acte éducatif et aussi sur les difficultés qu’elle engendre bien souvent. Comment, en effet, aider des adolescentes murées parfois dans un certain mutisme à dire quelque chose de leurs souffrances ? Qu’en est-il aussi de la compréhension de notre parole qui, parfois, sanctionne, auprès d’enfants lourdement handicapés mentaux ? Et enfin, quel sens à notre parole auprès d’adultes autistes ?

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