La violence est présente au CHRS de CAJ, du fait de la population en
grande difficulté que cet établissement accueille.
Je crois que cette violence ne doit pas être banalisée mais, bien au contraire,
prise en compte.
Les comportements agressifs, les insultes verbales mais aussi le passage à
l’acte ne sont pas anodins aussi bien pour les résidents que pour les éducateurs.
Il me semble donc important de s’interroger sur cette violence qui anime
certains hébergés.
Pour tenter de répondre à cette problématique, je vais développer
l’hypothèse suivante :
Pour traiter la violence qui existe dans les centres d’hébergement, il
faudrait s’intéresser à la personne dans sa globalité.
Je pense qu’il faudrait tenir compte du vécu de la personne, de son
fonctionnement psychologique mais aussi de l’environnement
géographique et social dans lequel elle évolue.
Grâce à la théorie de Philippe Jeammet, j’ai saisi la différence entre un
acte de violence et un acte d’agressivité. En la mettant en parallèle avec la
métapsychologie freudienne, j’ai pu analyser et mieux comprendre le
fonctionnement psychique des jeunes qui ont recours à ces comportements.
Ensuite, je me suis intéressée au contexte environnemental dans lequel
les résidents de CAJ ont évolués avant de se retrouver « à la rue » et dans
lequel ils évoluent actuellement.
J’ai démontré que leur environnement familial, social et socioéconomique est
fragile et instable. Ces situations précaires entraînent des comportements de
violence au sein de C. Accueil Jeunes où ils sont hébergés.