Ce jour là, c’est l’attitude du jeune Obélix, 15 ans, qui va m’interpeller.
La lecture de son dossier m’a permis de constater qu’Obélix est le troisième enfant d’une famille de quatre garçons. Les parents sont séparés et Obélix vit avec ses deux grands frères, chez la maman, dans une vieille maison à l’état vétuste. L’équipe pluridisciplinaire ayant accueilli le jeune a décrit le père comme instable et peu fiable, il ne semble pas avoir donné d’éducation à ses enfants, prétendant lui-même qu’ils avaient besoin d’une séparation. De plus, d’après la mère, les enfants refusent de voir leur père. La maman, sans emploi, a de gros problèmes avec l’alimentation est pourrait être boulimique. A la maison le climat est tendue, chacun mange dans sa chambre pour éviter les disputes, et Obélix peut se montrer très désagréable avec sa mère, pouvant aller jusqu’à la frapper.
Je fais constater que c’est le seul du groupe des premières années à ne pas avoir trouvé sa place. Chacun a évolué et s’est intégré au reste du groupe, sauf lui. Il se montre beaucoup plus puéril et je pense qu’il à du mal à accepter la progression de ses camarades de l’an passé et, pour certains, l’obtention de stages à l’extérieur. Ceci démontre, peut-être, une mauvaise estime de soi qui le pousse souvent à se mettre en échec. Obélix est un garçon qui n’a de cesse de tester les limites du cadre dans lequel il vit. Comme celui de l’atelier n’est pas très bien défini, ceci l’entraîne dans un comportement qui le gêne aussi bien lui que le reste du groupe dans la mesure où cela l’empêche de progresser.