La situation évoquée concerne un adolescent que je décide d’appeler Tom.
Tout d’abord, il s’agit d’un jeune faisant parti du groupe ou j’étais affectée. Je ne le connaissais pas bien car c’était la première période de stage, avant Noël. Tom a 17 ans, il est demi-pensionnaire. Sa maman culpabilise car il est déficient intellectuel moyen.
Les faits se déroulent un vendredi à 13h30. Je terminais ma journée et comme tous les vendredis, je me rendais chez le chef de service afin de déposer le cahier de liaison du groupe. Tom est assis seul sur un parapet à quelques mètres de moi. Il ne bouge pas et il dit à l’institutrice « non, j’irais pas » sur un ton sec. Je ne suis pas au courant de la conversation.
Je pense avec le recul, avoir eu envie d’aller vers Tom car tout le monde en a assez de son comportement et peut être qu’au fond de moi, je souhaitais faire ressortir ses côtés positifs. Cette situation m’a beaucoup renvoyé d’éléments sur le positionnement de l’éducateur, sa posture professionnelle surtout par rapport à la réaction de l’institutrice au départ de la situation évoquée. A présent, je m’interroge sur l’usure professionnelle.