« Errer » vient du latin « errare » qui veut dire « s’écarter, s’éloigner de la vérité », mais aussi « aller ça et là à l’aventure », « faire fausse route, s’égarer ».
J’effectue mon stage de première année dans un CHRS proposant une prise en charge de type « stabilisation », accueillant des hommes de plus de 40 ans.
Je m’intéresse au concept « d’errance » car ce terme tend, de plus en plus, à désigner les hommes accueillis dans la structure où je suis en stage.
Existe t-il plusieurs types d’errance ? Comment la reconnaître ? Comment est t-elle vécue par les personnes dites « en errance » ? Comment en tant que travailleur social, nous pouvons la prendre en compte dans notre pratique professionnelle ?
Après avoir retranscrit diverses définitions de l’errance; je souhaite approfondir cette notion auprès d’une population particulière : les hommes de plus de 40 ans, en errance depuis plusieurs années.
L’errance est une réalité psychique avant tout. Elle n’est jamais choisie, elle résulte d’une multitude de facteurs différents d’une personne à l’autre. Elle n’est pas toujours physique, mais l’errance physique peut être une étape. L’errance est toujours à inscrire dans le temps.
Ce travail sur le concept d’errance est surtout centré sur les personnes en errance ; c’est en effet la partie du concept qui m’interroge le plus et que j’ai pu davantage appréhender sur mon lieu de stage. Cependant, le concept est encore très large et peut être étudié dans d’autres domaines, je pense notamment à l’art et à la littérature, donnant au concept un côté « romantique » et plus abstrait.