Dans un premier temps, j’ai été surpris par le public. Les personnes que j’ai rencontrées la première fois ne me faisaient pas penser à un public de SDF. Je m’étais mis en tête des images de personne âgée, qui buvait et qui se baladait avec leur chien et leur bouteille de vin rouge. Or, j’ai pris conscience que les préjugés étaient trompeurs. Car la moitié des résidents se trouvant sur le collectif font partie, plus ou moins de cette image mais l’autre partie ressemble à la population dite « active ». J’ai donc dû apprendre à travailler avec ces différents publics. Que se soit une femme battue, un sans-papiers ou bien un routard, le travail n’était pas le même. J’ai fait aussi un travail sur l’acceptation de la personne, de ce qu’elle est, de ses possibilités et de ce qu’elle veut faire. Cela m’a aidé ensuite à travailler autour de la notion de projet avec ces personnes, car les finalités peuvent être des soins, de l’hébergement ou autre. Il y a autant de projets que de résidents, et tous sont bien spécifiques.