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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Se rencontrer par le dessin

Se rencontrer par le dessin

Dans le cadre de mon stage, il m’est demandé de mettre en place un projet d’action éducative. Je me suis d’abord posé la question : qu’est ce qu’un projet d’action éducative ? En premier lieu, je m’appuierai sur la définition de Jean-Pierre Boutinet , qui en 1990 propose que « les conduites à projet sont des conduites finalisées cherchant à donner un sens à l’action qu’elles anticipent. Cette action peut être le fait d’individus, de groupes ou encore d’ensembles sociaux plus vastes ». Nous voyons une application de cette définition avec la floraison de notion de projet dans notre société et particulièrement dans le secteur social et médico-social où apparaissent les projets d’établissements, les projets individuels, les projets d’action éducative. Et cette action, dont parle Boutinet peut être l’action éducative, une relation dont le champ d’action est défini et assuré par un certain nombre de garde fous. Ceux-ci sont définis à travers le projet d’établissement, le règlement de fonctionnement, le règlement intérieur du foyer Riquet qui nous donnent nos missions, nos objectifs dans un cadre réglementaire et en fixant les limites.

L’atelier dessin est un espace de rencontres dans lequel la relation éducative s’exerce, espace où se transmet un certain savoir et savoir-faire sur le monde, où se tisse du lien social. Les médiations éducatives sont une source de repère et de cadres humanisant. Le respect des personnes, des règles collectives, des lieux et des horaires, des consignes, etc. sont autant d’occasions d’intégrer les contraintes de la vie en société. Les médiations sont le lieu où l’on peut apprivoiser l’impossible. Je ne tenais en aucun cas à faire de cet espace un atelier d’expression se situant dans « l’art-thérapie ou dans l’art académique » mais plutôt un endroit de découverte, d’échange car le dessin est plus proche du jeu, de l’expression gestuelle. Il ne s’agit pas d’art au sens d’une production travaillée et pensée mais de son contraire : l’expression naturelle. L’atelier d’expression (comme le dessin) favorise par nature l’expression de soi même.

Catégorie: Autre Educateur spécialisé
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La visite à domicile

Quand la visite a lieu, les parents sont avertis avant par le juge qu'ils font l'objet d'une décision judiciaire : l'association mandatée par le juge à cinq jours pour prendre contact avec la famille et pour s'occuper du dossier. La visite domicile permet de voir ce qui se passe à l'intérieur de la maison.

Les repas du dimanche soir ou l'apprentissage social de Adhil

La table, le temps du repas, activité ordinaire, sans cesse répétée, figure une société en mini-ature qui occupe un espace et un temps bien délimité. « Ce microcosme à ses règles, elles sont prégnantes, incontournables » [ Dortier, (1998), p.18]. Les pratiques les plus ordinaires recèlent tout un inconscient social. Dortier se réfère alors à Norbert Elias pour qui l'art de se tenir à table, les tenues vestimentaires, les règles de la politesse les plus communes résultent de normes sociales intériorisées au cours d'un long processus de socialisa-tion. A table, nous sommes sous le regard de l'autre.

Et notre humanité, avec ce qu'elle a de plus triviale, ne peut plus se cacher. Chacun va s'efforcer pendant le temps du repas, de donner l'image la moins « animale », la plus humaine possible : manger proprement, se tenir droit, ne pas faire de bruits incongrus, manger la bouche fermée, savoir tenir une conversation posée etc.

Loi de 70 et sa réforme

-- elle a été dictée le 30 décembre 1970. -- définition de trois principes applicables usagers :  réprime l'usage de stupéfiants (l'interdiction porte sur tous les stupéfiants et non sur leur degré de nocivité)  accorde la priorité à une action médico-sociale spécifique.  Le but n'est pas de punir systématiquement mais d'avoir recours à des solutions plus libérales pour chercher guérir les intoxiqués et leur permettre de reprendre une vie normale. -- transformation du statut social du toxicomane : elle a tendance à considérer « le drogué » comme un malade ou un trafiquant (les doses trouvaient son supérieur à 1 à 2 g) et non plus comme un délinquant.

Analyse de situation éducative

La situation éducative que j’ai choisi se déroule lors de ma dernière semaine de stage, au cours du repas du soir, que je prends avec une dizaine des résidents du secteur Accueil en Logement Temporaire du foyer. L’animatrice (qui est ma référente) ne prends le repas au foyer qu’un soir par semaine en raison de ses horaires de travail, aussi suis-je accoutumée à dîner seule avec les résidents, ce qui est le cas ce soir-là. Vers le milieu du repas, je demande aux résidents s’ils ont envie de s’inscrire à la sortie à la plage que j’ai organisé pour un prochain week-end.

En regardant son assiette, tout en continuant à manger, Karima, une jeune fille de 21 ans, me répond que je peux toujours rêver et qu’elle n’ira pas à la plage avec une “balance”. Quelque peu surprise, je lui demande de s’expliquer car je ne comprends pas alors ce qu’elle veut dire. Karima, devenant plus agressive, me rétorque qu’elle sait très bien que c’est à cause de moi qu’elle a reçu un avertissement de la directrice. Je comprends alors ce qu’elle veut dire en me qualifiant de “balance”. En effet, le jeudi de la semaine précédente, alors que j’étais du soir, je surpris après le repas une dizaine de résidents en train de brûler de la résine de cannabis le plus ouvertement du monde dans le hall du foyer. A ma vue, ceux-ci n’ont pas du tout tenté de dissimuler leur “matériel”, mais ont attendu que je leur rappelle qu’il était interdit de fumer dans les parties communes et d’introduire des substances illicites dans le foyer. De mauvaise grâce, ils sont alors sortis du foyer. Ce n’était pas la première fois que je leur rappelais qu’ils ne pouvaient pas fumer des joints dans le hall: j’ai souvent croisé des résidents qui fumaient dans le hall ou dans la salle télé, et j’avais toujours été très claire à ce sujet.

Il me semblait donc que les résidents savaient que je ne cautionnais pas ce comportement, et que je me trouvais au foyer dans le cadre de mon travail. J’écrivis donc un mot dans le cahier de liaison pour relater les évènements à l’animatrice, sachant que je ne reviendrai pas travailler avant le lundi, puisque je ne travaillais pas le vendredi.(je rappelle que nous étions un jeudi soir). Karima poursuivant ces reproches, je comprends alors que l’animatrice et la directrice (qui ne travaillaient pas au foyer ce lundi là, et que je n’avais donc pas vues) avaient donné des avertissements à tous ceux que j’avais surpris le jeudi soir. Je me trouve quelque peu déstabilisée de ne pas avoir été tenue au courant. A table, les autres résidents commencent à leur tour de commenter plus ou moins agressivement mon attitude. La tension monte. Sur un ton très calme, je demande à Karima, qui semble très en colère contre moi, de me dire précisément ce qu’elle trouve anormal dans ma façon d’agir. Karima, sur un ton agressif, dit qu’elle est “déçue“, que je n’étais pas “obligée de le dire à l’animatrice“, que “maintenant j’ai déjà deux avertissements” (le troisième entraînant l’expulsion) et qu’elle est “dégoutée”. 

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