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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

L'insertion des jeunes en « crise » ?

L'insertion des jeunes en « crise » ?

Mes interrogations, sur le sens de l’action du travail social auprès des jeunes dits « en difficulté » sont celles d’un acteur engagé dans la situation et témoin des évolutions récentes. Ce mémoire s’inscrit dans une trajectoire de formation et une expérience professionnelle formant un continuum.

Mon expérience professionnelle s’est développée dans différents domaines d’activité du travail social. Ma participation à l’Atelier Permanent de Recherche et d’Évaluation (APRE) animé par des consultants du COPAS m’a permis de suivre des formations de formateur. Dans ce contexte, j’ai contribué à des travaux de réflexion sur la thématique de l’insertion des jeunes 16-25 ans et participé à la mise en œuvre de projets innovants (Ateliers d’orientation, Programme Local Expérimental, Objectif citoyenneté). Dans le même temps mes activités, en qualité de bénévole et militant, au sein de mouvements associatifs et d’une organisation syndicale m’ont permis de confronter ma réflexion à des points de vue d’acteurs situés à des niveaux différents du monde social. Aujourd’hui, le Master sociologie et développement social, est un contexte formateur pour dépasser le « sens commun » et propice à une distanciation critique avec le terrain. Cette formation me conduit à réaliser, dans une démarche de recherche en sciences sociales, une étude questionnant les modes de socialisation des jeunes dits « en difficulté » à travers les logiques institutionnelles et pratiques de professionnels de l’insertion.

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Au terme de l’analyse il est possible de reconsidérer notre question de départ « Comment peut-on expliquer l’émergence d’une catégorie spécifique de jeunes précaires pouvant transformer le modèle normatif de l’insertion et modifier les représentations traditionnelles de la jeunesse 16-25 ans dite en difficulté. ». Pour y répondre, j’ai émis l’hypothèse selon laquelle la catégorie « insertion professionnelle et sociale » est en crise.  

Dans un premier temps, j’ai expliqué les lieux et points de fracture des catégorisations de l’insertion et représentations des identités des jeunes dits « en difficulté ». L’insertion est directement liée à la crise économique, de l’emploi, du chômage et des liens sociaux que traverse notre pays depuis plusieurs décennies.  Elle se définie comme une phase de transition de courte durée se situant entre la sortie du système scolaire et l’accès à l’emploi. Aussi ce phénomène n’est pas purement économiques : il est un construit social.  En effet, le « non-emploi » de jeunes sortis du système scolaire a été défini institutionnellement comme de la « non-insertion » (que l’on peut tout aussi bien traduire comme du « chômage d’insertion» mais qui ne rentre pas totalement dans les catégories officielles du chômage.) dont la forme de régulation sociale se nomme « insertion professionnelle et sociale ». Cette construction sociale qu’est l’insertion professionnelle et sociale, relativement récente puisqu’elle a réellement émergé qu’au début des années 1980 et par la suite elle s’est véritablement structurée, est devenue une norme extérieure aux publics-jeunes « ciblés ».

Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
Type de fichier: application/pdf
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Documents associés

L'accompagnement de l'enfant vers un processus de résilience

Nous avons vu que la résilience est un terme Anglo saxon, et qui décrit la capacité d’un individu à surmonter un traumatisme et aller de l’avant. Nous avons pu comprendre que pour que ce mécanisme puisse s’opérer, il faut en amont des facteurs de protections et des mécanismes de défenses, permettant au sujet de se défendre et d’aller au delà du traumatisme se que l’on nomme le rebond. Lors de ma formation d’éducateur, j’ai rencontré énormément d’enfants ayant véçus des traumatismes de différentes nature, et la question était de comprendre quels accompagnements je pouvais faire auprès d’eux afin qu’ils puissent un jour « s’en sortir ».

Aussi à la fin de mon travail j’émet les hypothèses suivantes pouvant m’aider dans mon travail et qui concerne l’accompagnement de l’enfant vers ce processus que l’on nomme résilience : L’accompagnement de l’enfant vers la résilience, repose avant tout, sur une présence de l’éducateur. Accompagner c’est en premier lieu donner de son temps, tout simplement être là, à la disposition de l’enfant, être à son écoute.

Ecouter, c’est déjà essayer de comprendre sans juger, en essayant de mettre en place un cadre défini, en s’engageant sur la durée, car il est certain qu’un accompagnement quel qu’il soit, a besoin de temps, de régularité… Cet accompagnement nécessite également de réfléchir sur la résilience, de la connaître, de connaître éventuellement sa propre résilience, savoir qu’elle existe, qu’elle peut toujours se manifester. Le soutien à la résilience est d’aider l’autre à grandir. Déjà connaître la résilience, c’est accompagner l’enfant en difficulté importante, avec la conviction qu’il a en lui des ressources et qu’il va falloir l’aider à s’en servir et notamment en optimisant les facteurs de protection, de faire en sorte de diminuer les effets des facteurs de risques, en favorisant l’autonomie et la responsabilisation de l’enfant.

Ainsi, la résilience peut contribuer, en complément d’autres approches, à tenter de comprendre les formes d’adaptation des individus et permettre aux professionnels d’inventer de nouvelles méthodes de prises en charge des enfants, dès lors qu’ils sont confrontés à des traumatismes. En tant que futur professionnel, je dirais qu’un accompagnement vers la résilience pour l’enfant, nécessite une approche globale de celui-ci en prenant en compte principalement trois domaines : l’individu (tempérament, personnalité…), ses comportements ( mesures défensives et destructives) et son environnement relationnel (famille, amis…).

Quelle est la place de la dimension éducative en IOE, quand l’évaluation du danger est sous tendue par un projet de placement du jeune mineur ?
Ces réflexions m’ont conduites à centrer ce mémoire autour de la question suivante : Quelle est la place de la dimension éducative en IOE, quand l’évaluation du danger est sous tendue par un projet de placement du jeune mineur ? Trois témoignages sur ces temps d’investigation feront l’objet d’un développement. Ils ont guidé cette réflexion : Jonathan dont la décision de placement a fait progressivement son chemin, Melissa et sa mère toutes deux demandeuses d’une séparation et Alexa qui formulait une demande explicite de son placement. Dans un premier temps, il m’a semblé nécessaire de définir la notion de danger, et de comprendre ce que recouvrent les termes de protection et de placement. Dans un deuxième temps, la présentation du SIOE mettra en évidence la mission de l’éducateur dans le cadre de l’investigation; nous dégagerons une définition de la dimension éducative. Les deux exemples cliniques seront présentés en montrant la fonction de l’évaluation du danger encouru par le jeune mineur conduisant à son projet de placement et les enjeux éducatifs de cette démarche. Enfin, dans un troisième temps, je développerai le projet d'intervention élaboré à l’attention d'Alexa pour qui j’ai été en co-référence dans le cadre d’une mesure d’IOE suivie d’une mesure d’AEMO. Chaque situation nécessite l’élaboration d’un projet d'intervention, individuel, construit en fonction des spécificités de la situation vécue. C’est d’ailleurs ce que je vais montrer en présentant le projet élaboré au fil de cette mesure.
Qui sont les gens du voyage

Au cours de ma rencontre avec le public des “ gens du voyage ”, j’ai pu constater dans un grand nombre de cas, que les sujets rencontraient des problèmes identitaires importants. A de multiples reprises, j’ai été témoin de l’autodépréciation des personnes, au travers de leur discours, de leur comportement…. La mission à laquelle nous répondons, a pour objectif global : l’accompagnement en vue de l’insertion sociale des personnes. Le but étant d’apporter des réponses aux difficultés rencontrées notamment en matière : d’emploi, de logement, de santé, d’intégration culturelle, de mobilité… Ces problèmes peuvent aussi se cumuler et alourdir l’inadaptation des individus, les entraînant parfois jusqu’à la “ disqualification sociale ”.

L'internat pour jeunes sourds : un lieu pour s'entendre ?

C’est tout naturellement que je suis entrée en formation d’éducateur spécialisé. Mes activités d’enfant et d’adolescente, l’éducation que j’ai reçue m’y ont conduite avec évidence. Ma famille m’a transmis une ouverture d’esprit certaine et surtout une grande curiosité du monde qui nous entoure et des gens qui y vivent. De nombreux voyages et des relations multi-culturelles m’ont amenée à appréhender naturellement la différence, à l’accepter et à m’en enrichir. C’est, sans aucun doute, cet aspect de mon éducation qui m’a donné l’envie de m’orienter vers une profession sociale. Le fait d’avoir beaucoup travaillé en colonie de vacances et d’avoir eu l’occasion d’encadrer des enfants atteints de maladies ou de handicaps mentaux (dans le cadre d’une activité équestre) et, de ce fait, de côtoyer des éducateurs spécialisés, m’a fait choisir, plus particulièrement, ce métier. Avant d’entrer à l’IRTESS de Dijon, je m’étais fixé un parcours de formation.

Je souhaitais tout d’abord travailler auprès d’adultes atteints de handicap mental (pour avoir déjà côtoyé des enfants déficients mentaux, je m’interrogeais sur ce que leur proposaient les services médico-sociaux lorsqu’ils devenaient adultes). Ensuite, j’étais attirée par la communauté sourde que je connaissais déjà pour pratiquer la Langue des Signes Française (LSF) en association, depuis plusieurs années. Touchée par la problématique des enfants handicapés en général, et des sourds en particulier, ce n’est pas par hasard que je m’étais fixé comme objectif de travailler dans une institution pour jeunes sourds lors du stage long. Outre ma connaissance de leur langue et de leur communauté, je souhaitais mieux connaître le parcours de vie (et de développement) des personnes sourdes que je ne côtoyais qu’adultes.

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