Ma première réflexion axera son propos sur l’image, l’image de soi, l’image de l’autre. L’éducateur spécialisé c’est nous, mais c’est aussi l’institution qu’il représente. Il doit véhiculer une image positive. 80% de notre communication est dite non-verbale. Quand nous demandons à un usager d’être habillé convenablement, nous devons être habillés convenablement. Quand nous souhaitons avoir une équipe dynamique nous devons nous même être dynamiques. Nous avons vu en psychologie sociale que la figure d’autorité « le leadership » est définie comme un processus d’influence sociale.
Pour mon premier jour, j’ai eu la chance d’assister à une réunion avec un usager, sa conseillère en insertion et le directeur. L’objectif de cette rencontre était de faire le point avec ce dernier sur son projet professionnel. Ce jeune homme avait un projet en tête, mais sa conseillère et le directeur n’étaient pas favorables, le pensant irréalisable.
Je me suis demandé à chaud, qui ils étaient pour refuser le projet initial de cette personne. Je ne comprenais pas vraiment cette réaction, de la part de deux professionnels de l’insertion. Ce n’est que plus tard que j’ai fini par réaliser qu’il faut composer avec les capacités des usagers. Nous devons croire en eux et en leurs capacités, nous devons les accompagner dans l’échec ou dans la réussite, mais nous ne pouvons pas faire pour eux.