Lors de ce stage j’ai observé que plusieurs activités rythment la journée, le quotidien du jeune enfant. Ces activités se déroulent et se passent généralement toujours de la même manière, aux mêmes heures (accueil, change, sieste…). Ceci constitue un repère pour l’enfant. Une de ces activités a particulièrement éveillée ma curiosité, m’a questionné : c’est le repas. J’ai pu observer que le repas est une activité qui revient tous les jours même plusieurs fois par jour mais que celui-ci ne se déroule pas toujours à l’identique, il varie suivant le menu, les convives et le personnel présent. J’ai pu observer que toutes les professionnelles de la structure n’agissent pas de la même manière au cours du repas.
À lui seul le temps du repas constitue une activité à part entière : c’est «un espace temps qui s’annonce et qui se prépare» . «Notre tâche est donc d’apprendre à l’enfant à boire, à manger et à se nourrir tout seul et de lui apprendre à participer avec d’autres à des repas communs, de telle façon qu’il puisse conserver pendant tout le processus le plaisir de manger» .
Le repas est/doit être un moment convivial, il permet de favoriser les échanges enfant-enfant/enfant-adulte, mais aussi l’individuation au sein même du collectif. L’adulte ne doit à aucun moment oublier que l’enfant est l’acteur du repas : «le repas n’est un plaisir que si les deux partenaires se sentent à l’aise et si l’enfant n’est pas considéré comme un simple réceptacle de l’aliment mais comme un sujet participant auquel on laisse la possibilité d’intervenir sur tous les plans et de prendre activement part à son alimentation» .