Les personnes bénéficiant de cet aménagement de peine, sont donc logées au sein d’un
établissement où il n’y a aucun surveillant et aucune cellule. Choses tout à fait déroutantes
pour eux, puisqu’ils sont « dehors » mais sans pour autant être libres, étant donné qu’ils sont
toujours sous écrou, donc sous main de justice. Ils sont sensés, lors de leur séjour, établir et
mener à bien un projet qui les mènera vers l’insertion ou la réinsertion, et ce, aidés de l’équipe
éducative.
En observant cette dite équipe, j’ai pu constater certains phénomènes de groupe et je
vais donc tenter après une brève présentation de la structure, de l’équipe et de son
fonctionnement, de développer les thèmes de l’illusion groupale et du leadership.
Puis, dans une sorte de conclusion, je tenterai d’exposer ma réflexion quant à tout cela.
La première question qui me vient : « peut-on échapper à l’illusion groupale et à ses
effets, à partir du moment où l’on fait partie d’un groupe ? »
Je ne le sais résolument pas, mais je ne peux m’empêcher de penser que les choses
auraient sans doute été différentes avec l’existence de réunion de supervision.
Je m’interroge également sur les relations extraprofessionnelles lorsqu’elles ne sont
pas laissées sur le pas de la porte de l’institution et sur tout ce que cela peut engendrer.
Adèle aurait elle eut autant de poids, si les autres s’étaient plus affirmé ou est –ce
justement parce qu’elle avait ce poids qu’ils ne s’affirmaient pas ?