Une puéricultrice vient donner la dose de morphine à Hélène et demande à l’AP à voix basse « ça va ? Comment cela se passe avec Hélène ? » « Ben écoute apparemment elle n’a pas beaucoup dormi cette nuit, elle pleure beaucoup, tu vois (elle feuillette le cahier de transmission et montre ce que les auxiliaires de nuit ont noté) et ce matin c’est difficile pour elle, on voit qu’elle n’est pas bien, là elle s’est un peu calmée dans mes bras avec la tétine mais c’est vrai que c’est compliqué de la voir souffrir et de ne pas arriver à savoir comment faire pour l’apaiser… »
La douleur est à observer de très près, notamment dans une situation de syndrome de sevrage comme ici. Mais il est nécessaire d’être vigilant à la douleur au quotidien même si nous ne savons pas ce qui se joue pour l’enfant. En effet, les situations les moins repérés peuvent être les plus dangereuses pour l’enfant. Tous les professionnels doivent être sensibilisés à l’importance de l’observation 24h/24h afin de repérer et de répondre de façon adaptée à la douleur de l’enfant.