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Educateur de jeunes enfants

L’éducateur de jeunes enfants favorise le développement et l’épanouissement des enfants de moins de 7 ans. Il intervient principalement dans les lieux de garde collectifs et toutes les structures d’accueil de la petite enfance.

L'enfant déficient intellectuel : une personne... un enfant

L'enfant déficient intellectuel : une personne... un enfant

Après avoir présenté l'institution où je travaille et donné les grandes lignes des projets de l'I.M.P., il m'a paru important dans un premier temps de retracer l'historique de la déficience mentale et les grandes étapes qui l'auront marquée. Dans une seconde partie, je présenterai et décrirai ces enfants. Mais on ne peut parler d'eux sans parler de leur naissance, de leur histoire, de leur famille. La représentation de leur corps a aussi une position importante dans notre accompagnement et c'est ce corps qui déterminera notre regard. C'est ce corps souffrant, quelquefois déformé, qui stigmatisera l'enfant. Dans une troisième partie, j'aborderai l'accompagnement éducatif de ces enfants : il faut apprendre à communiquer avec ces enfants mais aussi tout faire pour leur laisser une place de sujet désirant et, pour cela, nous devons établir des projets qui mèneront aux activités adéquates.

Dans une dernière partie, je parlerai de la place de l'éducateur de jeunes enfants auprès de ces enfants. Cette place est souvent remise en cause. Alors, il m'a paru important d'évoquer sa fonction. Pourquoi sommes-nous là ? Sommes-nous là pour éduquer ? Et que signifie ce terme ici ? Personnellement, j'irai plus dans le sens d'élaborer une relation avec l'enfant, lui reconnaître une qualité de vie mais tout cela ne peut se mettre en place que si nous construisons une étique qui nous servira de garde-fou dans notre pratique au quotidien. Présentation de l'Institut Médico-Pédagogique. I-1) Descriptif général. L'I.M.P. est un établissement spécialisé à caractère médical, éducatif et pédagogique fonctionnant en externat géré par l'Association pour Adultes et Jeunes Handicapés (A.P.A.J.H., Comité de P). Il accueille 40 enfants et adolescents de 3 à 16 ans atteints d'une déficience mentale moyenne ou profonde semi-éducable avec des troubles associés (sensoriels, moteurs, de personnalité...) à l'exclusion de troubles graves de la personnalité ou de troubles épileptiques non stabilisés ainsi que de handicaps moteurs importants. L'I.M.P. fonctionne sous tutelle du Ministère des Affaires Sociales (D.A.S.S.) et de l'Education Nationale (Académie de P).

Il est géré par une directrice faisant partie de l'Education Nationale. Une équipe pluridisciplinaire y travaille constituée : * d'une équipe éducative composée d'une éducatrice spécialisée, d'une éducatrice technique, d'une jardinière éducatrice spécialisée, de deux éducateurs de jeunes enfants dont un en formation, de cinq instituteurs spécialisés et d'une animatrice socio-éducative. * d'une équipe médicale et paramédicale composée d'un médecin psychiatre, d'une psychologue, d'une infirmière D.E., de deux orthophonistes, d'un kinésithérapeute, d'une psychomotricienne, d'une assistante sociale . * de deux personnels administratifs et de quatre d'entretien. Les locaux se répartissent ainsi : une salle par groupe, une grande salle polyvalente, une salle de psychomotricité, un atelier cuisine, une salle à manger et des salles de soin. Le reste est partagé entre les bureaux administratifs, des salles de séances individuelles et une cour qui permet aux enfants de se détendre. I-2) Les grandes lignes du projet pédagogique.

Les objectifs. Les objectifs généraux de l'IMP sont la prise en charge globale de l'enfant, ce qui signifie que nous avons des objectifs de travail et de prise en charge correspondant à des perspectives générales : • recherche de l'autonomie maximale, permettant d'être le moins dépendant possible : on est véritablement sujet que si on bénéficie de l'autonomie que l'on peut réellement assurer. • agir dans le sens d'un épanouissement de la personnalité, indispensable à une insertion sociale satisfaisante. • accéder au meilleur niveau de connaissances et d'acquisitions possibles, y compris les acquisitions scolaires quand les possibilités du sujet le permettent. • et en parallèle, ne pas mettre la famille à l'écart de ses responsabilités éducatives vis à vis de l'enfant et l'inviter à y faire face en collaboration avec l'équipe. La prise en charge de ces enfants tend donc à favoriser leur épanouissement, la réalisation de toutes leurs potentialités intellectuelles, affectives et corporelles et tend à une autonomie maximale quotidienne sociale.

Elle tend aussi à assurer l'intégration dans les différents domaines de la vie. L'institution est le lieu de l'enfant, elle doit s'adapter à ses besoins et à son handicap. Les enfants accueillis. Ils viennent d'horizons divers : ils sont envoyés par la crèche ou la protection maternelle infantile ou sont orientés après avoir fréquenté l'école maternelle car l'entrée ou le maintien en structure scolaire normale n'a pas été possible en raison de causes diverses qui auront leur importance dans la prise en charge de l'enfant.

Catégorie: Mémoire Educateur de jeunes enfants
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Je vis sans ma famille

Entre le XVI et le XIX e siècle, il était courant de séparer l'enfant de son milieu naturel. Aujourd'hui, pourtant, cela devient quasi choquant. On peut se demander alors comment l'enfant pouvait il se construire loin de sa famille. Après les travaux de Philippe Ariès , on a pensé que la société ignorait les sentiments des enfants. Ceux-ci ne seraient qu'apparu qu'à partir du XVI e siècle environ. A l'époque, l'enfant pouvait être séparé de sa famille en cas de séparation des parents. On ne se souciait guère de leur sort. En revanche, en ce qui concernait les abandons de nourrissons, les pouvoirs publics se sont penchés sur ces enfants. La société commence alors a se pencher sur l'éducation et l'éveil de ces enfants. Vu le nombre d'enfant abandonné en augmentation, on plaça les enfants en nourrice (soit chez elle pour les parents pauvres sans aucune visite possible, soit au domicile des parents riches).

Lorsque les enfants n'étaient pas placés en nourrice, ils allaient à la charité publique. Dans d'autres cas, les enfants de 8 à 12 ans quittaient leurs familles pour parfaire leur éducation. Aujourd'hui, on voit le changement, la séparation devient traumatisante. De part mes diverses expériences dans les différents lieux que j’ai été amené à fréquenter en tant que stagiaire éducatrice de jeunes enfants, j’ai pu observer et approfondir le travail d’une éducatrice de jeunes enfants.

Des repères pour ne pas se perdre

C’est en maison d’enfants que s’est forgé mon désir de devenir éducatrice de jeunes enfants. En effet, je m’étais informée sur le public accueilli dans ce genre de structure, sur ses besoins, sur le travail des éducateurs… auprès de professionnels et de stagiaires avant et pendant ma formation. Peu à peu grâce à ces nombreux échanges j’ai pu me faire une idée assez juste des maisons d’enfants et j’ai donc souhaité faire ma propre expérience.

Mon projet de formation s’est alors construit autour de ce désir d’effectuer mon stage à responsabilité éducative dans la structure qui me donnait envie d’évoluer en tant qu’éducatrice et d’y faire des projets. Les autres stages effectués au cours de ma formation et mes expériences passées m’ont donné la possibilité d’étudier des comportements d’enfants sains, en crèche familiale et en halte-garderie. Leurs observations répétées m’ont permis d’analyser le besoin de stabilité et de sentiment de sécurité des enfants pour évoluer et se développer sereinement et solidement dans la vie. Cette stabilité et cette sécurité est apportée par un certains nombres de choses : les repères.

Devenir mère, être l'enfant de : être Eje dans cette dyade.

Ma première année de formation d’éducateurs de jeunes enfants a été très marquée par les théories sur la séparation ainsi que par les observations que j’avais faites en stage sur le même thème. Pour le choix de mon stage à responsabilité éducative, je voulais un lieu où la séparation serait vraiment au cœur de la problématique de la structure, aussi j’ai tout naturellement envisagé un stage en Foyer de l’Enfance. Cela étant, sans vraiment en comprendre les raisons, je m’apercevais que ce qui m’attirait réellement, était non pas l’enfant séparé de sa famille mais ce qui, d’une part pouvait faire que la relation parents-enfant soit troublée, et d’autre part je m’interrogeais sur les processus que la mère et l’enfant allaient mettre en œuvre pour se séparer psychiquement et donc se différencier.

Il m’a semblé dès lors évident d’aller en stage dans un lieu où je serai au plus près des relations précoces mère-enfant, et si les services de maternité ou de maternologie (unités mères-bébé) étaient pour moi des endroits difficilement envisageables du fait de l’univers très médical ou de la rareté des éducateurs de jeunes enfants, le centre maternel me paraissait un excellent compromis.

Le jeu, un moyen pour l'enfant handicapé moteur de briser sa coquille

Pendant mon stage, je me suis occupée du groupe du jardin d’enfants qui accueille quatre enfants âgés entre 3 et 4 ans et demi. Une Educatrice de Jeunes Enfants (E.J.E.) y travaille en collaboration avec une Aide Médico Psychologique (A.M.P.). Le programme suivi est celui de la petite section de maternelle. Par ailleurs, une grande place est laissée au jeu libre. Ces enfants ont besoin de l’adulte pour la plupart des gestes de la vie quotidienne et sont confrontés à un grand nombre de situations frustrantes du fait de leur handicap. Pouvoir faire des choses soi même, c’est se valoriser en tant qu’être humain, car l’aide d’autrui n’est plus indispensable, on a un sentiment de fierté. Ces enfants vont grandir, devenir des adultes.

Dans notre société, les adultes n’ont besoin d’aucune aide, ils font tout eux-mêmes. J’ai remarqué que l’on a tendance à faire beaucoup de choses à la place de l’enfant handicapé moteur parce que l’on est persuadé qu’il n’y arrivera pas ou parce que cela ira plus vite de le faire à sa place. Pourtant, si l’on persévère dans cette direction, l’enfant pourra prendre l’habitude d’être assisté pour tous les actes de sa vie et perdra tout goût de l’effort. Parallèlement, pouvoir faire des choix, c’est se positionner en tant que sujet, c’est s’affirmer, faire preuve d’esprit critique. Suite à ces constats, deux termes me sont venus à l’esprit : autonomie et indépendance. Nous utilisons souvent indifféremment les deux termes pour signifier la même chose. Pourtant ils ne sont certainement pas des synonymes.

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