LeSocial Emploi Prepa Doc Formateque

Educateur de jeunes enfants

L’éducateur de jeunes enfants favorise le développement et l’épanouissement des enfants de moins de 7 ans. Il intervient principalement dans les lieux de garde collectifs et toutes les structures d’accueil de la petite enfance.

Prévention précoce pour l'EJE : penser au quotidien un accueil prévenant

Prévention précoce pour l'EJE : penser au quotidien un accueil prévenant

« L’enfant est, pour l’humanité, à la fois un espoir et une promesse ». Ces mots de Maria Montessori nous rappellent les enjeux de la toute petite enfance et son rôle essentiel dans la construction de l’individu et du citoyen qu’il deviendra. Posés comme une évidence au début de ce mémoire consacré à la prévention, ils s’inscrivent pourtant en décalage avec les politiques actuelles d’accueil et d’accompagnement du jeune enfant. La période des 0/3 ans est trop souvent oubliée des discours politiques.

Les pratiques qui s’y rattachent sont parfois réduites aux soins physiques ou à des préoccupations hygiénistes alors que la petite enfance constitue, selon moi, un enjeu majeur par sa dimension préventive. L’accueil des enfants défavorisés en crèche et la scolarisation dès l’âge de deux ans semblent être actuellement les seules politiques préventives. Mais suffit-il de séparer un jeune enfant et de l’accueillir en collectivité pour le protéger des dysfonctionnements relationnels qu’il subit dans sa famille ? Est-il possible de pallier les carences affectives et éducatives sans penser à la qualité de l’accueil qui sera proposée à ces enfants déjà fragilisés ?

Sur le terrain des pratiques, les professionnels se confrontent à de multiples paradoxes. Ainsi, bien que leurs connaissances théoriques du développement du bébé insistent sur le rôle fondamental des premières années de la vie, ils assistent, impuissants, à la dégradation des conditions d’accueil. Alors que les auteurs soulignent l’importance des premiers liens d’attachement, ils constatent des saccages réguliers dans le secteur de la prévention ou du dépistage précoces. Certes, la loi de Mars 2007 réformant la protection de l’enfance pose la prévention primaire et le signalement comme deux axes essentiels à cette protection. Pourtant, les moyens d’action se raréfient et les crédits alloués aux PMI sont réduits.

...

Au-delà de la question du soin, j’ai réfléchi à la notion du prendre soin, qui est une façon d’être et une réflexion sur le sens des pratiques professionnelles. Selon moi, l’EJE accompagne la singularité : chaque enfant doit être pensé comme un être unique, se développant à son rythme avec  sa propre histoire familiale. Vouloir s’inscrire comme EJE en recherche d’un comportement bien traitant, c’est interroger au quotidien ses pratiques, ses attitudes, son comportement et son regard mais aussi se confronter au doute.

La formation d'EJE favorise des réflexions et cheminements pour enrichir une éthique et une pratique professionnelle cohérente. En tant que future EJE, le bien-être du jeune enfant occupe une place prépondérante dans l'élaboration de mes actions éducatives. Pour moi, en tant qu'EJE, accueillir un enfant nécessite de prendre en compte divers paramètres dont son histoire, sa culture et ses parents. Je rejoins Paulette Jaquet-Travaglini lorsqu’elle écrit : « savoir accueillir suppose la définition d’un mode d’accompagnement de qualité qui comporte un accueil personnalisé qui reconnaît la diversité et la complexité des besoins des tout petits, un accueil qui préserve la sécurité affective des enfants, qui favorise la découverte, qui respecte leur dignité et où la place des parents et des professionnels est clairement définie ».

La prise en compte globale de l'enfant et de sa famille permet une perspective de bientraitance. L'implication de l'EJE est donc essentielle. Pour finir, je me demande comment construire un partenariat cohérent en lien avec mon rôle de prévention. En effet, dans un contexte où l’EJE a une mission préventive face au public accueilli, il me paraît pertinent de pouvoir connaître les différentes institutions et les différents dispositifs assimilés, afin de pouvoir orienter les familles, en fonction de leurs demandes et de leurs problématiques spécifiques. Mais, ce rôle de prévention de l’EJE est complexe par la diversité de ses interlocuteurs.

Je pense qu’il est indispensable de pouvoir entreprendre des démarches au préalable qui permettront de pouvoir prendre contact avec chaque institution et de se renseigner sur leurs missions distinctives. Cette démarche me paraît nécessaire car elle amènera l’équipe à orienter les familles en connaissance de cause et favorisera la collaboration dans la recherche de solutions adaptées. Je crois donc que le partenariat est un outil concret et complémentaire aux missions de la crèche.

Catégorie: Mémoire Educateur de jeunes enfants
Type de fichier: application/pdf
Licence

Chacun des éléments constituant le site SocioDoc.fr sont protégés par le droit d'auteur. Il est donc strictement interdit d'utiliser, reproduire ou représenter même partiellement, modifier, adapter, traduire, ou distribuer l'un quelconque des éléments.

En cochant la case ci-dessous, j'accepte les conditions générales d'utilisation de SocioDoc.fr.

Accepter le terme et la condition

Documents associés

Autonomie du jeune enfant porteur d'un handicap moteur au sein d'une institution

Dans le cadre de ma formation d’éducateur de jeunes enfants (E.J.E), j’ai effectué un stage long, à responsabilités éducatives. Il s’est déroulé du 03 janvier 2006 au 21 avril 2006, au sein d’un institut d’éducation motrice (I.E.M). En lien avec l’objectif principal de ce stage, j’ai pu prendre en charge un groupe de jeunes enfants, mener des activités éducatives conjointement avec une équipe pluridisciplinaire. J’ai effectué mes premiers stages en crèche parentale, puis familiale. Ensuite, j’ai eu l’opportunité d’en réaliser un autre au sein d’un orphelinat au Burkina Faso.

Enfin, mon dernier stage s’est déroulé comme je l’ai dit juste précédemment au sein d’un I.E.M, ce qui m’a permis de découvrir une population de jeunes enfants porteurs de handicaps. En effet, je souhaitais lors de cette formation avoir l’occasion d’effectuer des stages variés afin de découvrir le rôle d’une E.J.E au sein de structures bien différentes. Appréhender le travail auprès d’enfants porteurs de handicaps moteurs au sein d’une équipe pluridisciplinaire m’intéressait afin d’enrichir ma démarche éducative.

Quand l'estime de soi prend corps chez l'enfant placé

Dès mes toutes premières expériences professionnelles avec les enfants, en tant qu’animatrice en crèche parentale et auxiliaire parentale, j’ai pu considérer l'importance du rôle et du travail de l’adulte (parent et professionnel confondus) dans le développement du jeune enfant. En effet, c’est lui-même qui détient les clés de son éducation qui plus tard le guideront vers l’épanouissement de sa personne dans la société. N’ayant exercé qu’auprès de tout-petits (de 0 à 3 ans) lors de mes deux premiers stages, j’avais dès lors décidé d’élargir mes connaissances en accomplissant mon stage à responsabilité en compagnie d’enfants de 3 à 6 ans.

J’ai alors été accueillie pendant cinq mois dans un jardin d’enfants bilingue franco-anglais, le Playgroup à Strasbourg. Pendant mon stage dans cette structure, j’ai rencontré quelques difficultés qui ne m’ont pas permises de satisfaire les exigences professionnelles fixées par les objectifs du stage (insuffisance au niveau des techniques éducatives et pédagogiques, difficultés de communication avec l’équipe,…). La réalité du rôle que j’occupais était bien différente de celle que j’avais découvert jusqu’à présent et ne correspondait pas à mes conceptions professionnelles.

Je vis sans ma famille

Entre le XVI et le XIX e siècle, il était courant de séparer l'enfant de son milieu naturel. Aujourd'hui, pourtant, cela devient quasi choquant. On peut se demander alors comment l'enfant pouvait il se construire loin de sa famille. Après les travaux de Philippe Ariès , on a pensé que la société ignorait les sentiments des enfants. Ceux-ci ne seraient qu'apparu qu'à partir du XVI e siècle environ. A l'époque, l'enfant pouvait être séparé de sa famille en cas de séparation des parents. On ne se souciait guère de leur sort. En revanche, en ce qui concernait les abandons de nourrissons, les pouvoirs publics se sont penchés sur ces enfants. La société commence alors a se pencher sur l'éducation et l'éveil de ces enfants. Vu le nombre d'enfant abandonné en augmentation, on plaça les enfants en nourrice (soit chez elle pour les parents pauvres sans aucune visite possible, soit au domicile des parents riches).

Lorsque les enfants n'étaient pas placés en nourrice, ils allaient à la charité publique. Dans d'autres cas, les enfants de 8 à 12 ans quittaient leurs familles pour parfaire leur éducation. Aujourd'hui, on voit le changement, la séparation devient traumatisante. De part mes diverses expériences dans les différents lieux que j’ai été amené à fréquenter en tant que stagiaire éducatrice de jeunes enfants, j’ai pu observer et approfondir le travail d’une éducatrice de jeunes enfants.

L'accompagnement de la dyade mère-enfant: un enjeu pédagogique pour l'équipe pluridisciplinaire

Les C.H.R.S. (Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale) ont pour mission d’héberger, d’accompagner et d’insérer des familles qui se trouvent en difficultés sociales. Depuis plus de trente ans, les C.H.R.S. tentent d’apporter une réponse au problème de l’exclusion et doivent tenir compte de l’évolution de la société ainsi que de la mutation progressive de la structure familiale. Au-delà des seules modalités d’hébergement, il s’agit pour ces établissements de rechercher une réponse adaptée à chaque situation de détresse sociale. Les familles accueillies rencontrent, en plus du problème lié au logement, des difficultés d’emploi, d’accès à la santé ou encore d’intégration. Le C.H.R.S. dans lequel j’ai effectué mon stage à responsabilité éducative accueille des femmes majeures avec ou sans enfants.

Elles sont, pour la plupart, affectivement en souffrance (séparation d’avec le conjoint, pour la majorité ayant subi leur violence) et sollicitent un hébergement principalement à la suite de violences conjugales. Elles vivent alors la monoparentalité sans l’avoir réellement choisie. Cela nécessite de leur part une réorganisation de leur vie tant sur le plan administratif, matériel, financier que dans le prise en charge des enfants qui vont connaître, eux aussi, un travail intense de réaménagement psychique pour s’adapter à leur nouvelle réalité. De ce fait, ces mères ne parviennent pas toujours à agir de façon adaptée sur le plan éducatif et se sentent en difficulté. L’image qui leur est bien souvent renvoyée est celle d’un parent incompétent et défaillant. Ceci les laisse en état de souffrance, écrasé par l’angoisse, la honte et la culpabilité.

Connexion

Educateur de jeunes enfants

Abonnement

Recherche