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Educateur de jeunes enfants

L’éducateur de jeunes enfants favorise le développement et l’épanouissement des enfants de moins de 7 ans. Il intervient principalement dans les lieux de garde collectifs et toutes les structures d’accueil de la petite enfance.

"Allô Maman, bobo" ou l'EJE face à la souffrance des jeunes enfants hospitalisés et de ses proches

J’ai donc effectué mon stage long à responsabilité éducative dans un hôpital de rééducation de la région parisienne. J’étais plus particulièrement dans le service de rééducation traumatologique et orthopédique infantile qui a une capacité d’accueil de 30 enfants en internat et de 15 enfants en hôpital de jour. Les enfants qui y sont hospitalisés ont entre 0 et 17 ans et nécessitent une rééducation après un traumatisme ou une chirurgie orthopédique. Ce service est également le lieu de suivi d’enfants atteints de malformation congénitale des membres, d’une pathologie osseuse congénitale ou acquise mais encore d’affections neuro-orthopédiques. La durée des hospitalisations va en moyenne de 3 mois à 1 an, parfois beaucoup plus.

Les enfants sont pris en charge par l’équipe soignante (médecins, infirmiers, auxiliaires de puériculture, aides soignants), par l’équipe de rééducation (kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychomotriciens, orthophonistes), par l’équipe éducative (deux éducateurs spécialisés, une éducatrice de jeunes enfants, une monitrice éducatrice et un animateur), et enfin par les psychologues, l’assistante sociale, et le personnel de service. La journée, les enfants sont scolarisés dans l’école qui se trouve au sein du service, exceptés ceux qui sont trop jeunes ou qui sont porteurs d’un handicap mental important ne permettant pas leur insertion dans une classe (ceux-ci restent donc dans le jardin d’enfants). Le reste du temps, les enfants peuvent aller au jardin d’enfants (la salle des « petits ») ou dans la salle d’ordinateurs (la salle des « grands »), en dehors des soins et des séances de rééducation.

Ainsi, ancrés dans un milieu souvent ressenti comme insécurisant, la plupart des enfants hospitalisés, ainsi que leurs familles, vivent un bouleversement émotionnel plus ou moins important. En effet, l’hospitalisation est, quoi qu’il arrive, une expérience riche en bouleversements affectifs. C’est pourquoi je pense que l’éventualité d’un traumatisme psychologique est vraiment un risque qui ne doit pas être occulté. Les manifestations de détresse qui peuvent apparaître sont trop importantes pour être niées et ne pas être prises en compte. L’hospitalisation reste, à mes yeux, une épreuve pénible pour l’enfant. Le Dr Aldo NAOURI dit lui même dans l’une de ses œuvres que l’enfant doit avoir une vraie envie de vivre pour supporter toutes ces épreuves si aliénantes.

La maladie, le handicap ou la blessure menacent donc la santé psychique et émotionnelle de l’enfant. Son statut d’enfant est modifié puisque aux yeux des gens qui l’entourent c’est parfois sa maladie qui est considérée bien plus que lui-même. Par ailleurs, l’enfant sent l’inquiétude qui l’entoure, et il est souvent témoin de la vulnérabilité de ses parents et de sa famille. Car en effet, l’hospitalisation d’un enfant est un moment particulier dans la vie de famille. Elle mêle à la fois des sentiments d’angoisse , de stress, de douleur, de culpabilité, de jalousie, mais aussi d’espoir et de confiance. S’ajoute à cela la pénétration dans un univers hospitalier souvent méconnu des proches, parents ou fratrie, et parfois difficilement compréhensible, où par ailleurs leurs places restent mal définies. Cette période est ainsi très perturbante pour eux, et, à ce titre, peut avoir de lourdes répercussions sur l’ensemble des membres de la famille du jeune patient.

Catégorie: Mémoire Educateur de jeunes enfants
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L'enfant déficient intellectuel : une personne... un enfant

Introduction Depuis quatre ans, je travaille dans un institut médico pédagogique auprès d'enfants déficients intellectuels âgés de trois à six ans. Au premier regard, ces enfants semblent se ressembler dans leurs comportements. Ils paraissent "posés" là, sans réels besoins, sans désirs. Ils vivent, mais quelle vie ? Pour beaucoup de personnes dont la peur est engendrée par l'inconnu, la position est simple : "ils ne devraient pas exister". Tous ces arguments peuvent paraître irréfutables pour des personnes qui ne les connaissent pas. Bien sûr, il y a des choses que ces enfants ne pourront jamais faire seul : beaucoup d'entre eux ne suivront jamais un cycle d'éducation dit "normal", certains ne sauront jamais parler, nombre d'entre eux resteront éternellement dépendants de nous à tous les niveaux.

Mais ils sont là, présents, vivant à leur manière. Alors, que faire avec eux, pour eux ? Comment les accompagner, les éduquer au mieux au quotidien ? C'est au travers de ma rencontre avec ces enfants qu'a pris naissance mon questionnement sur mon intention éducative vis-à-vis de ces enfants, sur ce qui pourrait donner un sens à mon action dans ma fonction d'éducateur de jeunes enfants et sur ma motivation. Quelle place puis-je donner à ces enfants qui sont si dépendants, sans communication verbale ? Quelle place pourrais-je prendre auprès d'eux ? Ce questionnement et cette réflexion se sont précisés grâce à la formation d'éducateur de jeunes enfants qui m'a amené à réfléchir sur ma pratique quotidienne.

Des repères pour ne pas se perdre

C’est en maison d’enfants que s’est forgé mon désir de devenir éducatrice de jeunes enfants. En effet, je m’étais informée sur le public accueilli dans ce genre de structure, sur ses besoins, sur le travail des éducateurs… auprès de professionnels et de stagiaires avant et pendant ma formation. Peu à peu grâce à ces nombreux échanges j’ai pu me faire une idée assez juste des maisons d’enfants et j’ai donc souhaité faire ma propre expérience.

Mon projet de formation s’est alors construit autour de ce désir d’effectuer mon stage à responsabilité éducative dans la structure qui me donnait envie d’évoluer en tant qu’éducatrice et d’y faire des projets. Les autres stages effectués au cours de ma formation et mes expériences passées m’ont donné la possibilité d’étudier des comportements d’enfants sains, en crèche familiale et en halte-garderie. Leurs observations répétées m’ont permis d’analyser le besoin de stabilité et de sentiment de sécurité des enfants pour évoluer et se développer sereinement et solidement dans la vie. Cette stabilité et cette sécurité est apportée par un certains nombres de choses : les repères.

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