En quoi les phénomènes de rupture favorisent t-ils l’exclusion ou l’intégration des jeunes de 16 à 21 ans ?
Nous tirons de notre expérience que les actes de violence posés par les adolescents que nous accompagnons au quotidien, les amènent à être en rupture avec les autres mais aussi avec les institutions dont ils sont exclus.
Nous allons tout d’abord donner deux définitions concernant le mot « rupture », trouvées dans le dictionnaire « Le petit Robert » :
La rupture : Fait de casser, de rompre sous l’effet d’un choc, cessation brute, opposition entre des choses qui se suivent, fait d’interrompre des relations.
En rupture avec : en opposition affirmée, annulation d’un engagement, séparation plus ou moins brusque de personnes.
On peut donc dire que lorsque l’on évoque la rupture, cela fait écho à des liens qui sont rompus. Or, qu’est ce que le lien ?
Ce ciment, que l’on appelle souvent « lien social » et qui produit de la solidarité entre les membres d’une société, ne naît pas spontanément.
Il est le résultat de ce qu’on appelle l’intégration qui peut être définie comme le processus qui permet aux membres d’une société de se reconnaître comme équipiers d’un même bateau, si l’on peut faire cette comparaison, c'est-à-dire solidaires les uns des autres, ayant chacun vis-à-vis des autres des obligations mais aussi des droits.