La fonction de délégué à la tutelle pour les majeurs protégés a éveillé ma curiosité à
l’intérieur de la pratique professionnelle du Conseiller en Economie Sociale et Familiale. Il
m’a paru opportun de prolonger mes connaissances dans ce domaine et de les appliquer,
de découvrir mes capacités de travailleur social à l’accompagnement de cette population, de
me rendre compte de l’importance de l’application de certaines lois. Avant le stage mes
objectifs étaient de me forger une idée plus précise de la profession et de confirmer mon
choix de devenir travailleur social.
Lorsque nous constatons qu’un membre de notre famille ou un proche semble ne plus faire
face à ses obligations quotidiennes, nous ressentons naturellement le besoin d’intervenir, mais
le plus souvent, nous sommes démunis face aux procédures à entreprendre et aux
responsabilités que cette situation engendre. Pourtant le phénomène n’est pas rare, la
protection juridique concerne aujourd’hui plus de 6000 000 personnes en France et elle
pourrait concerner 1 200 000 personnes en 2010 !
La tutelle aux majeurs protégés a beaucoup évolué depuis la création des textes. En effet, en
mars 2007 la loi a subi des transformations, l’évolution de la société a poussé les associations
tutélaires à prendre des initiatives. Les valeurs de l’UDAF font qu’elle accepte la gestion d’un
service de tutelles en effectuant de l’accompagnement social en plus des missions fixées par
le mandat. Dans cette perspective sera donc créé un nouveau service MASP (Mesure
d’accompagnement social personnalisée).
L’argent, dans une famille, est révélateur de son fonctionnement. Le rapport à l’argent reflète
les relations sociales. Il exerce chez certain un grand pouvoir de séduction et il concerne de
nombreux actes de la vie quotidienne.
L’argent est cependant devenu une nécessité pour exister à travers le regard des autres, ce qui
explique que les plus démunis sont exposés au risque d’exclusion. Avec ses multiples
facettes, l’argent fait parfois perdre leurs repères aux plus vulnérables. Toutefois nul ne peut
s’en passer, c’est un moyen d’échange et de tissage des relations sociales. Dans ce rapport
ambivalent à l’argent, les travailleurs sociaux décryptent les multiples représentations,
notamment celles des populations en difficultés. Ils agiront en respectant ces populations dans
leur authenticité et en gérant un budget, ils feront passer les priorités suivantes : se loger, se
nourrir, se vêtir, préserver sa santé.