J’ai choisi de présenter dans cette situation, la place de l’écrit dans l’annexe ou je travaille .Comment écrivons nous ,pourquoi,pour qui ? Je décrirais plus particulièrement l’utilité du cahier de liaison dans cet appartement ou nous travaillons en soirée, le plus souvent seul comme éducateur.
Bien que nous sommes depuis plus de cinq ans en réorganisation, le cahier de liaison dans lequel nous écrivons ( nous,l’équipe d’éducateurs) reste toujours un des outils essentiel pour construire notre pratique professionnelle au quotidien,dans le fonctionnel,mais aussi dans la mise en place de projets.Le noyau de l’équipe,constitué des trois intervenants sociaux (ES,ME,AMP) a su adapter l’outil « cahier de liaison »,au fur et à mesure des changements internes,des modifications du projet institutionnel,dans l’annexe ***.
Maintenant les contraintes d’organisations et réglementaires, l’obligation de traçabilité à travers le dossier du bénéficiaire, nous font revoir et adapter nos outils.Le cahier de liaison n’à pas de construction figée.La forme et le fond sont modelés en fonction de ce qui est demandé.Les écrits doivent êtres pratiques et utiles à la consultation.
La loi 2-2002 réformant le code de l’action sociale et des familles, remet le bénéficiaire au cœur du dispositif, il redevient gestionnaire de sa vie. Les professionnels intervenants sociaux doivent se doter de démarches et d’outils qui garantissent la continuité et la sécurité de « sa prise en charge ».Ceci implique d’avoir davantage de rigueur et de cibler les éléments que chaque éducateur travaillant dans l’équipe pourra, ou non, écrire sur le cahier de liaison, en fonction de sa mission, des principes éthiques et déontologiques, et de ce dont il lui sera nécessaire dans l’accompagnement du bénéficiaire.
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Remettre le bénéficiaire au cœur du dispositif,suppose de cesser de vouloir dire à sa place qui il est,de quoi il souffre,et ce qui est bon pour lui,ceci allant à l’encontre du respect et vouant à l’échec la relation d’aide.
Alors acceptant cette critique,on se demande s’il reste possible de dire et d’écrire quelque chose. L’auteur propose d’écrire à la première personne,non pas de l’Autre,de ce qu’il est supposé vivre,mais quelque chose de la relation que « je » pense s’être instauré avec « lui » en construisant un récit réflexif qui puisse lui être adressé.
C’est donc la relation (inter action) qui devient objet du texte et de la réflexion d’un de ses protagoniste. Il s’agit de penser ,d’analyser, de décrire et de mettre en texte cette relation sans pour autant qu’elle soit élucidable.
Cela n’empèche pas d’en penser et d’en écrire quelques choses,à la première personne en assumant cette position,en y travaillant les limites de la subjectivité.L’écriture se fera inductrice d’une réflexion et non communication d’information,quand ce qui importera dans l’écrit ne sera pas les réponses produites,mais les questions que l’on se posera sur cette relation.
Réfléchir sur la relation ,tout en la racontant c’est ce que font les travailleurs sociaux dans leur pratiques,mais l’écriture donne une dimension que l’échange oral ne peut pas avoir. Ecrire ce n’est pas simplement nommer les choses,c’est aussi interroger la capacité des mots à dire les choses en l’absence d’un interlocuteur qu’il faut cependant s’efforcer de controler un minimum de telle sorte que la reconstruction de sens qu’il va opérer sur le texte soit la moins éloignée possible de l’intention du scripteur
Catégorie: | Travaux U.F. Educateur spécialisé |
Type de fichier: | application/pdf |
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