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Conseiller en économie sociale et familiale

Le conseiller en économie sociale et familiale (CESF) a pour objectif d'aider les adultes à résoudre leurs problèmes de vie quotidienne. Individuelle et collective, son action passe par l'information, le conseil et la formation.

JEC : L'écrit en Prévention Spécialisée : une place à prendre

JEC : L'écrit en Prévention Spécialisée : une place à prendre Nous communiquons tous les jours et de manières multiples, mais nous ne prenons pas souvent le temps de nous arrêter pour observer notre communication. Dans toute équipe éducative, il y a de la communication. Cette dernière est essentielle pour permettre aux professionnels d'échanger entre eux les informations concernant leur travail ou pour venir opposer leurs différentes manières de penser leur action éducative. En tout cas, il s'agit bien pour l'équipe de savoir communiquer pour prétendre « faire équipe ». « Le « faire équipe » suppose donc une organisation des pratiques incluant des échanges entre les personnes. » . Ces échanges revêtent différentes formes selon les secteurs, les métiers ou les missions des équipes. La communication peut parfois être écrite, orale, formelle ou informelle. Ces différents supports témoignent de la diversité qui s'offre à nous pour communiquer. Durant mon apprentissage en prévention spécialisée, je me suis retrouvé confronté à une transmission orale très importante, prenant le dessus sur l'écrit. À travers une situation mettant en œuvre plusieurs lieux et outils de communication, j'ai souhaité interroger la place de l'écrit en prévention spécialisée. Je commencerai donc par exposer la situation d'une jeune fille accompagnée par l'équipe d'éducateurs spécialisés, en m'arrêtant sur les différents moments d'utilisation des moyens de communication. La dimension de l'écrit est présente dans les différentes pratiques des éducateurs de Prévention, malgré le fait qu'elle soit moins visible que dans d'autres secteurs où l'action éducative quotidienne est peut-être plus évaluable ou observable. Finalement, je pense que la communication orale inhérente à la pratique en Prévention Spécialisée fait partie d'un moyen de communication majeur et qu'il est nécessaire d'apprendre à l'utiliser correctement, sans bien sûr, en oublier ses limites. C'est en intégrant les limites de la communication orale, que l'éducateur de Prévention doit savoir, à mon sens, non pas considérer les écrits professionnels comme une contrainte institutionnelle, mais bien comme un moyen d'aide à l'accompagnement des jeunes, un moyen de communiquer avec d'autres professionnels et un moyen d'exprimer son identité professionnelle. José MORAIS, psycholinguistique, disait à ce propos, « L’interprétation de l’écrit et celle de l’oral n’aboutissent pas à des représentations extérieures l’une à l’autre et ne sont pas non plus des adversaires. L’écrit et la parole sont généralement des collaborateurs très efficaces. » . C'est donc bien l'utilisation conjointe de l'écrit et de l'oral de manière réfléchie par les professionnels qui vient « faire équipe ». Nous pouvons dire en quelques sortes que l'émergence d'un travail d'équipe dépend en partie de la communication de cette dernière. Je pense qu'en Prévention Spécialisée, mais plus généralement dans les institutions du social et du médico-social, les équipes éducatives doivent apprendre ou ré-apprendre à utiliser efficacement les différents moyens de communications, qu'ils soient écrits ou oraux, pour toujours tenter d'améliorer la qualité des missions qu'elles assurent auprès des publics, avant de pouvoir éventuellement se pencher vers de nouveaux outils de communications tels que le support numérique et internet.
Catégorie: Etude de cas clinique Educateur spécialisé
Type de fichier: application/pdf
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Analyse de situation, la notion de pulsion
Ainsi ce que je tends à souligner ne peut-il pas s’entendre sur un champ psychanalytique et notamment le reflex pulsionnel ; la notion de pulsion ? De fait, la question des pulsions et plus précisément le fait de devoir admettre et maitriser ses pulsions, les refoulés ou les concrétiser s’impose à moi et va s’inscrire au travers de mon travail éducatif par une gêne éprouver par le corps, la psyché et une distance que je me sens obligé de mettre en place. En cela, il me parait essentiel de prendre appui sur la psychanalyse et ainsi définir la notion de pulsion afin de comprendre comment intervient la notion de plaisir et le principe de réalité. Après avoir présenté brièvement l’institution dans laquelle je travaille, je décrierais la situation pour enfin terminer sur une analyse de la dite situation tout en les mettant en lien avec une approche psychanalytique autour de la théorie des pulsions.
Psychopathologie : la dépression sévère

Actuellement en stage à responsabilité éducative au centre d’hébergement et de réinsertion sociale , je souhaite réaliser mon dossier en psychopathologie en rapport avec l’observation et le suivi d’une résidante que j’ai effectué durant plus de six mois.Les entretiens individuels, les accompagnements, les temps informels et les moments d’atelier m’ont permis de réaliser un recueil de données concernant la pathologie de Mme.M.

Ce recueil comporte des éléments de son discours, des manifestations comportementales, des questionnements ,des actes et la relation d’accompagnement que nous avons eu.Ce dossier sera donc basé sur des observations cliniques, mais aussi sur mon questionnement concernant le lien créé entre Mme.M et moi-meme.

Pour ce faire, je me suis appuyée sur des théories relevant de la psychiatrie, de la psychopathologie mais aussi de la psychanalyse.

La sémiologie ne sera pas distincte mais signifié dans la synthèse que j’ai réalisé dans le dossier concernant Mme.M. Je ne souhaitai pas faire un relevé de symptômes qui à mon sens n’aurai donné qu’une poignée de faits insuffisants pour une compréhension de la souffrance que peut endurer Mme.M. N’étant ni psychologue, ni psychiatre ni spécialiste dans cette matière je tiens à étudier les aspects qui m’ont provoqué des difficultés dans l’accompagnement socio-éducatif de Mme.M et ainsi peut être mieux adapter mon intervention auprès d’elle.

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Nous savons maintenant que Mme.M souffre d’une dépression sévère l’empêchant de vivre « normalement » car elle ne peut réaliser des choses courantes comme manger avec plaisir par exemple ou lire un livre. Parasité par ne nombreux symptômes qu’elle ne comprend pas, et dont elle ne connaît pas l’origine.Sa prise en charge en CHRS est-elle bien adaptée ? Je me pose parfois la question.Ses séjours à répétition à la clinique psychiatrique la soulage t-elle vraiment ? Quel accompagnement serait le plus adapté pour que Mme.m se sente mieux et puisse reprendre une vie « normal » ?

Son rétablissement prendra certainement du temps, avançant petit à petit entouré d’éducateurs spécialisé, de psychiatre, de son fils et d’un ami, peut être qu’un jour Mme.M retrouvera son autonomie personnelle évacuant les vieux démons qui la rongent et la font souffrir.Une rencontre comme celle-ci est extrêmement touchante car face à cette pathologie on ne sait pas toujours comment intervenir, il n’y a pas de réponses ou de solutions toute faites.

Je n’ai pas de solution pour Mme .M, je ne peux que chercher des éléments concernant sa maladie et écouter ce qu’elle veut dire ou manifester.

Freud écrit à juste titre, dans sa préface de 1925 à l'ouvrage d'August Aïchhorn traduit en français sous le titre de Jeunesse à l'abandon , qu'éduquer, comme gouverner et soigner (plus tard il dira psychanalyser) est impossible.Boutade ou fond de vérité ?

Par conséquent, j’ai tenter de rendre compte des recherches que j’ai effectué concernant la dépression, les recherches, les explications d’une telle maladie ,l’accompagnement de Mme.M se poursuit, toujours dans l’objectif de retrouver une autonomie personnelles.

Journal d'étude clinique dans une MECS
J’ai effectué mon stage de seconde année au sein d’une Maison d’Enfants à Caractère Social (MECS). Celle-ci est divisée en quatre services avec une capacité totale d’accueil de vingt-trois places. Un accueil de fratrie est proposé sur deux maisonnées mixtes de huit jeunes afin de travailler et de favoriser les liens fraternels. Une troisième maisonnée est spécialisée dans l’accueil de quatre jeunes filles en grandes difficultés sociales et psycho-affectives. Enfin, un service éducatif de jour propose un dispositif de re-scolarisation ou d’insertion professionnelle. C’est au sein d’une des maisonnées de fratries, accueillant neuf jeunes de huit à seize ans que j’effectue cette formation pratique. Dans le cadre du Journal d’Etude Clinique, j’ai eu à me questionner et à me positionner sur la notion du travail en équipe au sein de l’institution. En effet, le travail en équipe apparaît être une des réponses aux missions et aux objectifs de l’institution qui visent à accompagner ces enfants et adolescents dans leur parcours de vie. Les différentes interactions vont s’inscrire dans le travail de l’éducateur spécialisé, que ce soit avec le public accompagné, ou avec les autres professionnels de l’institution. C’est donc dans la communication, la coordination et l’évaluation des pratiques que le travail d’équipe peut se mettre en place. J’aborderai dans une première partie la question de l’équipe en proposant une courte définition. Je déclinerai également les différentes équipes présentes au sein de la structure et j’évoquerai la complémentarité des différentes fonctions au sein d’une même équipe. La deuxième partie sera consacrée à la communication et pour finir, je développerai une troisième partie sur les espaces de réflexion et de décision.

Selon son origine, « faire équipe », supposerait « s’embarquer ensemble pour un voyage ».1 Une équipe suppose alors que celle-ci se rassemble autour d’un objet commun. Il s’agit pour la MECS de l’accueil et de l’accompagnement d’enfants et adolescents confiés par l’Aide Sociale à l’Enfance. Dans l’ouvrage « Le travail en équipe », Roger Mucchielli reprend la définition de Robert Lafon, qui définit l’équipe comme étant « une coopération entre un nombre limité de professionnels différents (dans un même champ d’action) se considérant comme collectivement responsables d’une réalisation, ayant donc une intentionnalité commune, et étant en situation à l’intérieur d’une structure définie, dans un cadre stable et organisé. » 2 Une équipe va donc se caractériser par la collaboration entre différents professionnels travaillant dans le but de répondre à des objectifs. La notion d’équipe entraîne celle de la cohérence mais aussi de l’inscription des membres dans ce groupe de travail. C’est cette cohésion, et la coordination du travail de chaque professionnel qui va permettre de construire une réponse cohérente aux besoins de l’usager.
JEC dans un Groupe d’Entraide Mutuelle
Tout le monde est d’accord pour mettre en avant la nécessité de travailler en équipe. Parler au nom de, écouter les propositions de, décider avec, construire avec, c’est ce qui définit le travail ensemble. L’équipe est un outil indispensable dans le travail social. Travailler seule n’est pas envisageable car nous avons besoin des avis des autres, de différentes visions pour avoir une image complète de l’accompagnement. L’accompagnement des usagers peut être global ou partiel, selon leur demande et leurs envies. Le rôle de l’équipe est de permettre une complémentarité dans un accompagnement où chacun a des compétences acquises différentes. L’équipe fait tierce dans la relation permettant une prise de distance et une remise en question. Dans cet écrit, j’ai voulu mettre l’accent sur le fonctionnement particulier d’une équipe. En tant qu’éducatrice spécialisée, il n’y a pas de mode de communication bien défini qui fait que le travail effectué ne peut être mis à mal. Ce qui fait un bon travail d’équipe, selon moi, c’est comment nous travaillons avec ce qui n’a pas fonctionné, nos erreurs. Nous restreindre à notre seule pensée et jugement ne peut faire avancer un accompagnement, c’est pour cela que la présence d’une tierce personne est essentielle.

J’ai dû m’adapter à un fonctionnement atypique, et cela a été compliqué pour moi lorsqu’il a fallu que j’aille chercher les informations et particulièrement lorsque j’ai été mis à distance. En tant qu’éducatrice spécialisée, j’ai pris conscience tout au long de mes stages que la communication et le regard des autres professionnels étaient importants dans un bon accompagnement. J’ai tenté d’intégrer les différentes équipes que j’ai côtoyées, avec ses échecs et ses réussites, j’ai su et compris l’importance de communiquer, de transmettre, de gérer et d’élaborer les informations.  

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