En commençant ce travail de réflexion, j'ai d'abord eu beaucoup de mal à trouver des réponses car selon ce que j'avais observé durant mon stage de douze semaines, je n'avais pas vraiment constaté que les résidentes du groupe participaient énormément à la vie sociale. Je pense que cette représentation était présente car je comparais leur participation à la mienne.
Or, en tant que personnes vivant en institution, je me suis rendue compte, grâce à cet écrit, que beaucoup de choses étaient mises en place afin que tous les résidents puissent avoir une participation à la vie sociale, à leur échelle, à leur envie. Certes, ils ne vont pas voter et ne vont que très rarement en sortie extérieure, mais à l'intérieur de l'établissement, beaucoup ont des responsabilités plus ou moins importantes, des choses à effectuer pour eux ou pour aider les autres. Je considère que c'est comme cela que l'équipe éducative les accompagne dans une réelle participation à la vie sociale. Le fait d'être en relation étroite avec les familles présentes, de répondre à leurs besoins et à leurs attentes dans la mesure du possible, de les considérer comme des personnes à part entière et non pas des personnes handicapées leur permet déjà de s'intégrer socialement. Tous les ateliers mis en place, les repas festifs, les différentes commissions, les goûters ou lorsqu'ils aident les hommes d'entretien, cela fait d'eux des personnes participant à la vie sociale d'une institution à part entière.
Là où je trouve que l'accompagnement éducatif freine parfois la prise d'initiative et donc la participation c'est que l'équipe éducative fait « trop à la place » des résidents. En effet, bien trop souvent, pour gagner du temps nous leur rangeons leur linge au lieu de leur montrer, nous débarrassons et lavons la table à leur place et bien d'autres choses encore. Une semaine, nous avions tenté de leur montrer comment faire, de les accompagner réellement dans ces actes quotidiens, cela prenait du temps mais cela fonctionnait. Je pense que pour que leur intégration dans la société soit plus forte, il faudrait que l'équipe éducative leur laisse faire plus de choses par eux-mêmes, leur laisse prendre des initiatives et ainsi être acteur de leur quotidien.