Durant ce stage, j’ai été frappé par l’hétérogénéité des enfants et par le rapport à l’écrit qu’entretenait chacun d’eux. Même maîtrisant le langage oral, beaucoup ne pouvaient aborder le langage écrit, étant souvent incapables d’écrire leur prénom. Voilà ce qui m’a conduit à me poser la question suivante : comment aborder l’apprentissage scolaire avec des enfants qui présentent des troubles de la personnalité, appartenant ou non au registre de la psychose ?
En supposant que cette activité apporte un espace de création individuelle où l’imaginaire est sollicité et la production porteuse de sens, peut-on espérer favoriser l’apprentissage scolaire avec ces enfants ?
Ainsi comme tout enseignant spécialisé, l’adaptation de sa pratique pédagogique à ces enfants si particuliers à qui elle a envie de beaucoup donner sans avoir l’assurance d’un retour, que ce soit dans l’échange ou dans la réussite, elle vise à permettre à ses élèves un accès pour tous, à un niveau de compétences et de formation reconnue et à offrir, dans sa classe, un lieu d’expérience et d’apprentissage. Il est nécessaire, avant que les élèves puissent acquérir et transférer ces compétences, de créer ou de recréer les conditions du désir d’apprendre. A partir de là, l’élaboration d’un cadre ayant fonction de contenant permettra à ces enfants de pouvoir s’exprimer en toute sécurité et de pouvoir envisagé une évolution positive, afin d’envisager pour l’enfant la sortie du groupe afin qu’il puisse vivre et progresser sans lui et pourquoi pas reprendre par la suite le cycle scolaire ordinaire.