LeSocial Emploi Prepa Doc Formateque

Conseiller en économie sociale et familiale

Le conseiller en économie sociale et familiale (CESF) a pour objectif d'aider les adultes à résoudre leurs problèmes de vie quotidienne. Individuelle et collective, son action passe par l'information, le conseil et la formation.

Etre un enfant et présenter un trouble envahissant du développement de type autisme Kanner

Etre un enfant et présenter un trouble envahissant du développement de type autisme Kanner Dés le début de mon stage, je fus étonnée tant par la passivité de ces enfants par moment tant par la quantité de gestes émis que par leurs réactions excessives face à des bruits, des touchers. De même, avant de commencer mon stage, je pensais que ces enfants ne prêtaient pas attention à l’environnement et que peu de chose pouvait les déranger. Or, une des choses qui m’a le plus surprise c’est leur comportement face à des sons, face à des textures ou encore face à des regards. Alors que se joue t-il chez les enfants autistes au niveau des sens ? Ce stage a alors fait pour moi l’objet d’une réflexion autour des symptômes de l’autisme de type Kanner mais aussi sur leurs sens dans la mesure où j’ai pu être confronté à des réactions impressionnantes et déroutantes de certains enfants face à des stimuli sensoriels. Il m’a semblé alors primordial de repérer les éléments qui pouvaient les mettre dans cet état et d’essayer de comprendre.

Nous nous sommes donc arrêtés, au cours de cette étude, à travers une définition de l’autisme, sur les différentes altérations que peuvent rencontrer ces enfants et qui mettent en avant un trouble plus général, celui du contact social. Néanmoins, regroupés dans une problématique commune, on remarque que ces enfants sont singuliers. Un bruit peut apeurer un enfant et en fasciner un autre. Comme tout enfant, chaque enfant autiste est diffèrent ce qui suppose autant de besoins et de réponses différentes des équipes éducatives. Par ailleurs, la difficulté majeure lorsque l’on travaille auprès d’un tel public est sans doute le manque de langage verbal, qui est un outil privilégié dans la relation à l’autre, dans la relation éducative. Cependant, il serait réducteur de penser que ces enfants ne communiquent pas.
Catégorie: Travaux U.F. Educateur spécialisé
Type de fichier: application/pdf
Historique du document: 0
Licence

Chacun des éléments constituant le site SocioDoc.fr sont protégés par le droit d'auteur. Il est donc strictement interdit d'utiliser, reproduire ou représenter même partiellement, modifier, adapter, traduire, ou distribuer l'un quelconque des éléments.

En cochant la case ci-dessous, j'accepte les conditions générales d'utilisation de SocioDoc.fr.

Accepter le terme et la condition

Documents associés

La tutelle de Bruner

Il me semble important de rappeler quelques notions avant d’aborder le sujet. Dans les mécanismes d’acquisition, le social a une influence sur le développement cognitif de l’enfant. Le développement résulte d’un fonctionnement inter-individuel à un fonctionnement intra-individuel, d’un « j’ai besoin d’aide pour faire » à un « je sais faire tout seul » Pour le courant imitation-modélisation (Winnikamen, Bruner) l’imitation apparaît comme l’usage intentionnel de l’action de l’autre pour servir de guide à une activité propre orientée vers un but.

Analyse de la pratique en MECS
La situation présentée dans cette première partie se déroule dans une Maison d’Enfants à Caractère Social (MECS). Cette institution est agréée au titre de l’article L 225-5 du Code de la Famille et de l’Aide Sociale pour accueillir 24 enfants et adolescents âgés de 6 à 18 ans. Les jeunes sont donc confiés par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) dans le cadre de jugement d’assistance éducative ou d’accueil provisoire. L’établissement contribue à la mission de l’ASE du département qui peut être présentée sous quatre axes : « la protection des jeunes accueillis, l’éducation et la socialisation, l’autonomisation et la restauration des liens familiaux altérés. » L’équipe éducative est composée de 6 éducateurs spécialisés, 2 éducateurs spécialisés en formation et 2 surveillants de nuit. Les jeunes accueillis au sein de la MECS sont majoritairement des personnes en souffrance et qui rencontrent une ou plusieurs difficultés (tout comme leurs parents). Ils peuvent avoir vécu des carences éducatives et affectives plus ou moins importantes, et éprouvent un besoin de protection et de sécurité pour pouvoir s’investir ensuite dans leur projet d’avenir. Est nécessaire pour ces jeunes un cadre de vie serein, un environnement humain connu et rassurant et une attention particulière. Ils ont besoin d’appartenance, de faire partie d’un groupe humain, parfois d’améliorer leur estime, d’être « reconnus » et recevoir des observations gratifiantes valorisantes. Enfin, ils ont besoin de s’accomplir, et d’avoir le sentiment de pouvoir être utile à la société.

Durant ce stage de première année de formation, mes objectifs étaient simples : prendre connaissance des jeunes et leurs problématiques, travailler ma relation avec ces usagers et mon autorité, prendre connaissance de la mise en projet, son application et son évaluation. Mais aussi découvrir le fonctionnement de l’établissement, son partenariat et son réseau, découvrir le travail en équipe, les différents concepts du travail en équipe et ses outils de communication. J’ai choisi de présenter cette situation car elle m’a longuement posé question lors de mon stage. Ayant eu une prise de contact plutôt aisée avec le reste des jeunes présents au sein du foyer, Guillaume a été le seul enfant avec lequel le courant n’est quasiment jamais passé. C’est donc un élément qui m’a fortement questionné, de plus la situation que je vais présenter s’avère être la première situation conflictuelle que j’ai eu à gérer seule depuis mon entrée en formation, cela a donc été un réel tournant dans la construction de mon identité et mon positionnement professionnel.
Réseau et Partenariat au Québec
Actuellement en formation d’éducateur spécialisé, j’ai pu repérer, lors de mes différentes expériences quelques bénéfices du travail en partenariat : L’ouverture des établissements permet d’abord de ne pas stigmatiser les personnes accueillies en institution. Ces dernières peuvent l’être sur un territoire, par le lien direct à la structure. Si l’on ne donne pas l’occasion à la population de rencontrer les personnes accueillies, cela n’impulsera pas leur inclusion dans la société. Or, c’est une des missions du travailleur social que de participer à cette inclusion. Ensuite, cela permet de compléter les compétences de l’équipe pluridisciplinaire de l’établissement. Un professionnel ou une équipe ne peut pas répondre à elle seule à l’ensemble des besoins et désirs des personnes accompagnées. Il est donc nécessaire de faire appel aux ressources du territoire pour garantir un accompagnement complet des personnes. Enfin, ce travail conjoint amène à prendre du recul par rapport aux situations ou populations accueillis pour mieux répondre à leurs besoins et donc, favoriser une possibilité d’accompagnement complète de la population. De plus aujourd’hui, s’unir avec les autres acteurs du territoire est devenu une obligation légale à travers différentes lois. Par exemple, celle du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale « marque la volonté explicite des pouvoirs publics de favoriser le développement des réseaux en leur accordant une légitimité accrue ». L’intérêt du réseau et des partenaires est donc à mon sens, facilement justifiable, néanmoins, il ne suffit pas de connaître ces potentiels bénéfices pour mettre en pratique ce travail ensemble. Il faut comprendre les dynamiques des relations entre les personnes ou les institutions afin d’être capable, par la suite, de s’adapter et d’être efficace avec les différents acteurs du territoire. En ce sens je débuterais mon travail en définissant ce qu'est un partenariat, ce qu'est un réseau, et mon lieu de stage de deuxième année. Ensuite, en m’appuyant sur des observations de cette expérience au Québec, j’analyserais un partenariat plus en détail afin d’étayer ma réflexion sur ce sujet. Enfin j'apporterais des propositions d'amélioration et d'évaluation liées à ce travail conjoint. L’accueil très hétérogène de l’organisme explique en grande partie la diversité du réseau et des partenaires. En effet, les partenaires seront différents entre un jeune qui rencontre des problèmes d’addictions et une mère de famille qui est suivie par la Direction de la Protection de la Jeunesse. De plus, cette diversité est induite par le fait que les acteurs du réseau peuvent devenir des partenaires et inversement selon les situations des jeunes accueillis. Par exemple, une crèche est dans le réseau car l'organisme a déjà travaillé avec elle et les deux institutions sont membres de la même table de concertation. Elle devient partenaire lorsqu'un des enfants du volet jeune parent y est inscrit et qu'il y a un besoin de suivi du développement de ce dernier ou de suivi de la relation mère-enfant. C'est d'ailleurs peut être cela qui peut expliquer la vision du réseau et du partenariat de mes collègues. En effet, ces notions ont engendré un échange intéressant entre les idées québécoises et françaises. Les membres de l'équipe que j'ai interrogé sur ce sujet m'ont renvoyé que la différenciation n'était pas présente au sein de l'organisme. Il est plutôt évoqué différents niveaux de réseau : l'un très large qui rassemble tous les organismes communautaires de l'île à qui on peut s'adresser en cas de besoin sans nécessairement les connaître. Le deuxième niveau de réseau selon eux, concerne les organismes avec lesquels les liens sont plus étroits, aussi les partenaires selon ma définition que les membres du réseau, sans différenciation. Ce travail ensemble est très présent dans le quotidien des professionnels de cet organisme, il est en effet rare qu’un jeune soit accompagné uniquement par nos services.
2 Analyses de la pratique : A table ; un atelier informatique
Tout le monde prend place autour de la table, Gaston s'installe en face de moi. Le repas a débuté depuis environ cinq minutes et chacun a déjà terminé son hors d'œuvre. Gaston commence son plat de résistance (il s'agit d'un plat en sauce). Il s'aide de la main pour pousser les aliments sur sa fourchette. Lorsque je remarque cela, j'interviens en lui disant : « Gaston, tu ferais mieux d'utiliser ton couteau plutôt que ta main pour pousser les aliments sur ta fourchette » ! Il garde la tête baissé sur son assiette, imperturbable, et continue son repas de la même manière. Je lui réitère alors ma demande en haussant d'avantage le ton : « Gaston, tu as entendu ce que je viens de te dire ? Utilise ton couteau plutôt que ta main pour manger s'il te plaît » ! A ce moment-là, il marque une pause, essuie le bout de ses doigts dans une serviette en papier, lève la tête, plisse le front en fronçant les sourcils, regarde autour de lui les autres jeunes qui sont attablés en tournant rapidement la tête de gauche à droite puis, saisi un morceau de pain et l'utilise pour pousser les aliments sur sa fourchette.

Connexion

Conseiller en économie sociale et familiale

Abonnement

Recherche