Au cours de mes divers stages effectués tout au long de ma formation, ainsi que de mes lectures et rencontres, j’ai pu constater qu’en santé mentale les hospitalisations se prolongeaient, se répétaient et que le retour à la vie « normale » pour ces patients semblait utopique.
Il me semble que lors de ces hospitalisations, ces individus sont en perte de contact avec la réalité ; malheureusement cela génère une perte de capacité à vivre en société.
Ce qui m’interroge ici est de savoir comment pallier à cette « désocialisation », sachant qu’elle peut être également partie intégrante de la pathologie. Je me place ici dans une structure extra hospitalière de soins à domicile.
Ma question de départ est de savoir si le développement des soins ambulatoires ou soins à domicile en santé mentale peut pallier à la désocialisation, ou si celle-ci est déjà effective, en quoi ses soins peuvent-ils aider le patient à un retour à une vie sociale.
Au cours de ces longs mois de travail autour de ce mémoire de fin d’étude, j’ai pu appréhender des pratiques ainsi que des notions théoriques que je ne connaissais pas jusqu’alors.
J’ai rencontré des professionnels qui sont animés par le travail qu’ils réalisent auprès des personnes prises en charge par le service de soins à domicile.
Il me semble qu’il y aurait beaucoup plus de chose à dire sur chaque petite partie que j’ai pu traiter, et je pense qu’il est essentiel lorsqu’on est professionnel de s’intéresser aux différentes pratiques existantes afin de pouvoir enrichir la notre.
Travailler en soins à domicile, c’est accompagner la reconstruction, c’est aider celui qui souffre à donner un sens à sa souffrance, c’est l’aider à redonner un sens à sa propre vie, que cela soit conforme ou pas à nos valeurs.