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Conseiller en économie sociale et familiale

Le conseiller en économie sociale et familiale (CESF) a pour objectif d'aider les adultes à résoudre leurs problèmes de vie quotidienne. Individuelle et collective, son action passe par l'information, le conseil et la formation.

Analyse d'un suivi éducatif

Analyse d'un suivi éducatif Les jeunes accueillis ont en commun l’impossibilité du maintien au domicile de leurs parents en raison de la situation de risque ou de danger moral ou physique dans laquelle ils se trouvent, des difficultés ou des troubles présentés par l’enfant ou le jeune, de l’existence d’un dysfonctionnement familial susceptible d’aggraver ces difficultés ou l’absence de famille. L’équipe éducative a pour mission d’amener chaque jeune au travers de la vie quotidienne, du suivi scolaire, des entretiens et des activités à assumer et à acquérir de l’autonomie, à comprendre et respecter les règles de vie, ceci afin de leur permettre d’avancer peu à peu dans sa construction et son intégration dans la vie active. Dans un premier temps, le travail éducatif consiste à faire comprendre à l’enfant les motifs de son placement, sa situation et celle de ses parents. Un travail en lien avec l’ASE permet de maintenir les liens avec les parents afin d’aménager la relation avec l’enfant et ainsi mobiliser et impliquer les parents autour du projet individualisé de chacun. Ainsi, nous nous efforçons d’aider le jeune à se repérer dans son histoire personnelle et familiale en vue d’un retour en famille.

Ce suivi éducatif m’a fait m’interroger sur les conséquences des carences éducatives sur le développement d’un sujet. La lecture d’ouvrage (J’ai mal à ma mère de Michel Lemay ; Regard sur l’abandonnisme de Nicole Lajeunesse) ainsi que mon implication au travail d’équipe mis en place m’ont permis d’alimenter mes réflexions sur ce point précis. J’ai pris conscience de la difficulté que pouvait représenter la prise en charge au quotidien d’un jeune souffrant de troubles du comportement, ainsi que de l’importance de tenir une cohérence et un cadre structurant. J’ai pu me confronter à la violence et trouver des solutions pour la contenir. Cette rencontre m’a touchée, passant par des sentiments de fort attachement à des envies de rejet. J’ai pu cerner les enjeux d’une « bonne distance » et me positionner, poser des limites afin de ne pas être envahie et débordée d’un point de vue affectif. Le travail au sein d’une équipe et ce travail m’ont permis une posture professionnelle et de prendre du recul.
Catégorie: Etude de cas clinique Educateur spécialisé
Type de fichier: application/pdf
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Journal d'étude clinique dans une ULIS
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Etude de cas clinique : état limite
Ce jeune homme, âgé de 18 ans, sort d’une hospitalisation de plusieurs mois, suite à un état d’abattement, d’accablement. Il est par la suite reçu par un psychologue, pour un entretien dans un premier temps individuel puis, avec ses parents et son frère. Il me semble subir cet entretien car il n’est pas acteur de sa séance. D’après les renseignements obtenus sur lui, Laurent me renvoie l’image d’un être malheureux, perdu et désorienté. Son apparence physique de jeune homme gentil est en décalage avec son état psychique. Il apparaît très angoissé, cela se décrit chez lui par le fait que durant l’entretien individuel, il croise et décroise sans cesse ses jambes, qu’il lui faut un certain temps avant qu’il prononce une phrase, il a des difficultés pour s’exprimer et a du mal à respirer calmement …

On remarque également que lorsqu’il s’adresse à son interlocuteur, il ne soutien pas le regard et détourne fréquemment les yeux. Il lui arrive de fixer un point quelconque sur le mur et de s’y perdre, comme si pendant ce moment, il était coupé de la réalité, absent. Puis il parait revenir, prononçant un « ah oui » et continue son discours. Lorsqu’il parle, il semble ne pas mettre ou ressentir d’émotions car sa voix est presque monocorde. Son discours reste incohérent tout au long de l’entretien. Il ne fait pas véritablement de lien et enchaine différents événements qui se sont passés dans son enfance ou bien qui se jouent actuellement. Il évoque ainsi sa peur de tomber d’un trottoir suite à un vertige. Il parle précisément du trottoir qui se trouve près de chez lui et qui fait naitre en lui une grande angoisse, au point de ne plus pouvoir sortir de son lieu de vie (qui est chez ses parents).C’est d’ailleurs le seul endroit où il se sent en sécurité.
Etude de cas clinique dans un ESAT
Axel est une personne déficiente intellectuelle léger/moyen présentant une névrose de type phobique largement atténué grâce au travail éducatif réalisé depuis son entrée en institution. Cependant suite à des événements particulier et affectant Axel (décès du père, de la mère, maladies, opérations...) les conduites où prédominent l’angoisse réapparaissent. Pendant longtemps Axel a été complexé par ses problèmes physiques. En 1980, il a subi une intervention chirurgicale (scoliose importante) à P (séjour de Juin à Octobre 1980) et, pendant deux ans, a connu diverses hospitalisations, une rééducation très longue et pénible. Suite à cette opération Axel a dû supporter un corset de plâtre qui l'a énormément gêné dans la vie de tous les jours, et notamment à B. De plus Axel était énurétique à cette période-là et ne pouvait pas se doucher entièrement à cause du plâtre. Bien sûr l'équipe éducative lui demandait de se laver tous les jours, mais ceci au prix de maintes et maintes interventions. Il a dû porter un corset en alliage durant presque 3 ans après l'intervention. Il s'est vu contraint d'abandonner des activités sportives de l'établissement (foot, natation, athlétisme) auxquelles il participait activement. Cela a été vécu comme une frustration et un échec pour Axel. Chez lui, il avait tendance à profiter de son incapacité. Il souhaitait se faire servir par son entourage et refusait de sortir de chez lui (complexé par rapport aux jeunes du quartier), ne voulait pas aller faire des achats vestimentaires avec ses parents... Une thérapie cognitivo-comportementale pourrait être une approche permettant à Axel de dépasser progressivement les troubles anxieux. Cette thérapie est brève, validée scientifiquement et vise à remplacer les idées négatives et les comportements inadaptés par des pensées et des réactions en adéquation avec la réalité. Pour que cette thérapie soit viable et efficace, Axel doit être désireux de retrouver un mode de vie en adéquation avec les exigences de la réalité et motivé pour s'investir en tant qu'acteur dans un programme de soin permettant d'endiguer ses difficultés. Les objectifs étant qu'Axel s'affirme en se confrontant aux situations stressantes (sorties, regard de l'autre, marche dans des endroits un peu « escarpés ») par une habituation progressive. Le dernier mois de mon stage j'ai pu voir la proposition d'une monitrice pour aller faire des balades de plus en plus importantes avec Axel. Pour cela elle a fait un travail préparatoire avec Axel en lui expliquant le parcours, les difficultés qu'il peut exprimer mais qui n'ont pas lieu d'être... Il a accepté et les progrès étaient déjà visibles lors de mon départ par une habituation progressive.

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