Dans un premier temps j’ai contacté les institutions de Bamako afin de savoir s’il y’avais possibilité de pouvoir faire un stage au mois de juin et juillet 2009. Lorsque j’ai eu leur accord, je me suis ensuite entretenue avec ma référente de l’école ainsi qu’avec la responsable des stages, nous avons également dû déposer un projet au directeur de l’école.
L’objectif de notre stage était de rencontrer des partenaires sociaux bamakois, tel que la pouponnière, l’hôpital psychiatrique, une association de réinsertions pour femmes... par ailleurs, nous souhaitions lutter contre le sida et autres maladies sexuellement transmissibles. Pour réaliser à bien ce projet, nous avons distribué plusieurs centaines de préservatifs, masculins et féminins ainsi que divers plaquettes et petits livres pour enfants de préventions (adaptés au public africains) au planning familial, à un dispensaire et à une association de femmes.
Mais il y’a un réel décalage entre ce que nous expliquait le médecin et ce que nous avons vu. Puisque ce dernier ayant fait ses études en France avait un discours totalement cohérent, mais seulement théorique par rapport à la pratique.
L’accueil de ces patients semble donc inhumain pour moi et je me demande comment peut-on réinsérer et soigner une personne dans de telles conditions ?
Bien sûr nous ne pouvons pas imposer notre mode de vie à des personnes. Et je me dis que tout cela est ma façon de voir les choses, car peut-être que notre façon de vire ne leur conviendrait pas du tout si on leur imposait.
Encore une fois j’ai été stupéfaite et parfois troublée par l’accueil que les maliens nous font. Evidemment il y’a eu des échanges riches d’émotions et de connaissances, notamment avec la famille qui nous accueillait. J’ai beaucoup appris sur moi-même et sur les autres. D’autres part, le fait de monter mon projet personnel et de le mener à bien et à terme est une chose que j’ai vraiment aimé. J’espère pouvoir renouveler cette expérience. Je pense que cette expérience, parfois vraiment difficile émotionnellement, m’aura appris à prendre du recul et à relativiser les choses.