Sigmund Freud naît le 06 mai 1856 à Freiberg en Moravie. Son père, Jacob, a 44 ans lorsque Sigmund vient au monde, et est déjà père de deux enfants nés d’un premier mariage.
L’enfance de Sigmund est très marquée par les fréquents changements et les difficultés économiques que connaît la famille. En octobre 1859, à cause de problèmes financiers affectant le commerce de laine dont s’occupe Jacob et devant les émeutes antisémites qui font rage à Freiberg, la famille s’installe à Leipzig. Quelques mois plus tard, ils emménagent définitivement à Vienne.
La religion est très présente dans la famille Freud. Jacob est un fervent pratiquant et il enseigne à son fils les traditions, rituels, et prières du judaïsme. Sigmund est circoncis à huit mois et il évolue dans un monde où la religion, le sacré et le respect de Dieu sont omniprésents.
Le complexe d’œdipe, qui apparaît dans le stade phallique, correspond à l’ensemble des investissements affectifs que l’enfant porte aux deux parents. Cette période est très importante.
L’enfant atteint en effet entre quatre et six ans un stade de développement qui lui permet pour la première fois d’éprouver un attachement émotionnel de type amoureux pour le parent du sexe opposé. Il réagit simultanément comme le rival de son parent du même sexe.
L’immaturité physique et la pression sociale condamnent l’enfant à refouler ses désirs dans le non-dit, le non-fait, c’est à dire l’inconscient, et transforment son premier pas vers l’âge adulte en un échec. Ce refoulement inexpliqué par l’enfant provoque chez lui la peur de ses fantasmes. La solution que trouvera l’enfant face à cette crise émotionnelle et le niveau de persistance de ses attachements et de ses frayeurs détermineront l’essentiel de sa vie affective adulte, en particulier ses choix amoureux.