Il y a deux possibilités qui s’offrent à l’éducateur.
La première est de repérer un adolescent qui semble avoir une souffrance psychologique, physique, ou sociale et qui n’en fait pas part. L’éducateur devra avoir « la capacité de percevoir la souffrance de l’adolescent qui la dénie, à partir du bruit et de l’agitation qui la manifeste en la cachant. ». C’est un moment délicat et difficile, le jeune peut mettre en place beaucoup de mécanismes de défenses pour cacher son souci de santé. De plus, il y a des moments où il est quasi impossible de repérer la souffrance d’un jeune. Par exemple, lorsqu’il s’agit d’un problème relevant de l’intime du jeune ou un problème physique qui, selon les périodes de l’année ou l’emplacement sur le corps, est difficile à remarquer.
Il est indispensable que l’éducateur évalue le travail qu’il a fait autour de ce parcours de santé avec toutes les personnes investies dans ce projet. A-t-il bien agi comme il le fallait ?
Le jeune est le premier concerné par cette évaluation. Ensuite viendront l’équipe, la famille et les partenaires médicaux.
Concernant le jeune, l’éducateur doit je le rappelle : « savoir accueillir l’usager et faire émerger sa demande de soins, rendre « plus praticable » le chemin d’accès (…), être un médiateur entre la demande et l’offre de soins ». Et à chaque fois qu’il arrive à accompagner un jeune dans ce parcours de santé, il doit se demander si la manière dont il l’a fait était la meilleure, se remettre en question si tel jeune a refusé plusieurs fois d’honorer ses rendez-vous, etc.