Je n’avais pas de critères ou objectifs spécifiques concernant le choix d’un lieu de stage, je ne voulais pas y mettre de conditions qui auraient pu déterminer celui-ci. Comme j’ai pu le dire dans le projet de stage, j’avais pourtant des représentations à priori négatives de la MAS (au sens général du terme), de par ce que j’avais pu entendre, lire ou voir. Les personnes qui y vivent, ont des comportements qui ne sont pas inscrits dans le cadre et les codes inflexibles de la société. Ce stage m’a permis d’observer des équipes pluridisciplinaires qui permettent par différentes actions de redonner du sens à ces « insensés », ou du moins d’émettre des hypothèses de ce que peut signifier pour eux ces actes ou attitudes que l’on a trop vite tendance à juger anormales.
Ce stage de part sa durée, n’a permis que des réponses partielles aux problématiques exposées. En effet, je pense aujourd’hui au vue de ce que j’ai pu vivre que le quotidien est un formidable moyen pour créer une relation à la finalité éducative, mais qu’il faut aussi s’en méfier pour qu’il ne devienne pas sources de frustration. Les réponses que nous cherchons sont inscrites dans les différents sens que nous donnerons à ce quotidien.
Le quotidien signifie un vécu commun, un partage où va pouvoir s’établir une relation qui pourra être transformée en relation éducative mais elle induit un respect à la personne, une vigilance dans les actes (que les écrits, les outils de communication, les équipes permettent d’avoir).L’aspect répétitif des journées autour d’actes vitaux donnent un cadre à la personne, mais cela va encore plus loin puisque cela ouvre à la confiance et au respect de l’autre.