Je suis en contrat d’apprentissage dans un établissement d’accueil pour personnes adultes handicapées. J’ai passé la première année de formation au sein de l’équipe du Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM) et me trouve aujourd’hui dans celle du Foyer d’Hébergement (FH). Ce changement m’a permis de rencontrer un public varié, aux problématiques diverses. Il m’a aussi permis d’observer la mise en place des différents dispositifs de la Loi 2002 face à des handicaps différents.
La loi n°2002-2 du 2 janvier 2002 a apporté de nombreux changements au sein du secteur social, notamment par les nombreux dispositifs qu’elle met à disposition des institutions sociales et médico-sociales. Parmi les 7 dispositifs, j’ai choisis de me pencher plus particulièrement sur le contrat de séjour en premier lieu, le règlement de fonctionnement ensuite et enfin, l’évaluation.
Au cours de mes journées au travail, il m’arrive souvent de discuter avec les personnes handicapées. Une fois, l’une d’entre elles me racontait que son moniteur d’atelier lui avait mal parlé et qu’elle estimait ne pas être tout le temps respectée. Comme ce jeune homme participe avec moi à l’évaluation, je lui ai dit qu’il serait très intéressant qu’il puisse le dire en réunion, tout en lui expliquant que c’est le bon endroit pour exprimer ses ressentis. Il m’a répondu clairement que devant le directeur, il n’osait pas tout dire. Cette phrase a remis en question le dispositif de l’évaluation interne visant à faire animer tous les groupes de discussion par les cadres dirigeants. Cela limite la liberté d’expression de tous les participants et d’autant plus les personnes dont les difficultés peuvent empêcher la prise de recul sur une situation de hiérarchie.