Cet ouvrage se propose de répondre à la question suivante : quels sont les changements idéologiques qui ont accompagné les transformations récentes du capitalisme ?
Du monde du travail au monde des capitaux à partir des années 1970. Les marchés financiers explosent en même temps que les fusions et la constitution d’oligopoles mondiaux. En parallèle les politiques gouvernementales incitent à une flexibilité du travail : défiscalisation, travail temporaire, doublée d’une organisation au niveau planétaire du champ des profits des multinationales et augmentant ainsi les couts humains. L’exploitation des nouvelles technologies liées à l’informatique accélèrent ce mouvement. Le chômage passe de 3% en 1973 à environ 10% aujourd’hui sans comptabiliser les exonérés de recherche d’emploi et le nombre de plus en plus important de contrat précaire et bénéficiaire de l’A.A.H. ou d’une pension d’invalidité.
Le capitalisme a besoin d’un esprit pour engager les personnes qui sont nécessaires à la production et à la marche des affaires. L’esprit capitalisme doit pour être mobilisateur incorporer une dimension morale. Le capitalisme a besoin pour se perpétuer à la fois de stimuler et de freiner l’insatiabilité. L’esprit du capitalisme ne peut se ramener à une idéologie au sens d’une illusion sans effet sur les événements du monde ; Le capitalisme a une tendance perpétuelle à se transformer. L’opérateur principal de la transformation et de la création de l’esprit du capitalisme est la critique. Sous certaines conditions, la critique peut être elle-même un facteur de changement du capitalisme et pas seulement de son esprit. La critique puise son énergie à des sources d’indignation.