L’autisme a été découvert en 1943 par Léo Kanner, il décrit alors sept caractéristiques principales : la solitude, des obsessions pour des routines, une mémoire extraordinaire, l’écholalie, la sensibilité aux stimulis, une gamme d’intérêts limitée et une intelligence normale. Il attribue la présence d’autisme à l’attitude et à la qualité des rapports des parents et surtout des mères avec leurs enfants.
En France, la définition de l’autisme s’inspire de celle Kanner, l’autisme est classé dans la catégorie des psychoses infantiles et la cause privilégiée est une hypothèse psychogénique selon laquelle l’autisme est dû à une dysharmonie dans les interactions précoces entre la mère et l’enfant. Le syndrome autistique serait une modalité particulière d’organisation psychique en réponse à ce dysfonctionnement.
Les personnes angoissées sont difficiles à atteindre. Leurs angoisses occupent toute leur pensée et ceci peut provoquer un repli sur soi. Je pense que les angoisses bloquent les relations.
Pour la personne autiste, les angoisses sont omniprésentes. Tout ce qui est extérieur est vécu comme dangereux et augmente l’intensité de ces angoisses. Renfermée et craintive face à son environnement, elle éprouve des difficultés pour faire l’expérience de la relation. De plus, sa perception relative d’elle-même et de l’Autre amplifie ce problème. J’ai vécu des situations où entrer en relation avec des personnes autistes me semblait extrêmement compliqué.