Je suis en première année de formation de moniteur-éducateur à l’Institut du Travail Social à Tours. J’effectue mon stage, en internat, dans un lieu de vie et d’accueil, pour une durée de 16 semaines. Il a été créé en mars 2005 sous forme d’EURL. Deux permanents éducatifs (gérants de la structure) et quatre moniteurs-éducateurs encadrent 7 garçons, âgés de douze à quinze ans, en difficultés sociales et familiales.
Les lieux de vie sont des structures d’accueil, d’hébergement et d’accompagnement qui offrent une prise en charge de type familial à des mineurs et à des majeurs de moins de 21 ans en grandes difficultés. Ils « tendent à répondre à un besoin manifesté, notamment par de nombreux adolescents qui, en raison de carences graves, présentent des troubles du comportement et de la personnalité. » Ils visent à favoriser l’insertion sociale des personnes accueillies par un accompagnement continu et quotidien. Ils constituent le milieu de vie habituel de ces personnes et des permanents éducatifs.
Ces préadolescents ont tous vécu une enfance difficile et douloureuse, ce qui a freiné leur développement social, éducatif, relationnel et psychologique. Ces difficultés se trouvent dans les divers troubles associés à des carences affectives et éducatives tels que nous les avons décrites ci-dessus.
Malgré ces caractéristiques communes, les jeunes agissent différemment suivant la situation devant laquelle ils se trouvent. En effet, on peut repérer que ces garçons ont leurs propres réactions et leur propre façon d’être au quotidien. Ceci montre que ces préadolescents ont leur propre singularité et leur propre personnalité au sein du groupe.
La durée du placement varie d’un jeune à un autre et j’ai pu constater que le travail ne se fait pas seulement auprès des jeunes. En effet, le jeune n’est pas responsable de son placement (contrairement à ce qu’il croit). Il a été placé car les parents n’avaient pas la capacité de l’éduquer dans de bonnes conditions. Et donc, le travail se fait également auprès de la famille.