« Nous supposons ici que l’acceptation de la réalité est une tâche sans fin et que nul être humain ne parvient à se libérer de la tension suscitée par la mise en relation de la réalité du dedans et de la réalité du dehors ; nous supposons aussi que cette tension peut être soulagée par l’existence d’une aire intermédiaire d’expérience, qui n’est pas contestée (art, religion, etc.). Cette aire intermédiaire est en continuité directe avec l’aire du jeu du petit enfant « perdu » dans son jeu ». Winnicott
Dans quelles mesures l’éducateur spécialisé investit cette aire au cours de sa pratique auprès d’usagers nécessitant soutien et autonomie ?
Le jeu de Winnicott s’apparente et fait écho aux propositions théoriques freudiennes : Freud montre que la fonction psychologique du jeu à trois fonctions que sont la maîtrise des angoisses, l’identification à l’agresseur et la création d’une néo-réalité.
Maîtriser l’angoisse revient à tout ce qui, dans le quotidien, a eu un effet négatif ou angoissant sur l’enfant ; cela peut devenir le matériau de son jeu par l’appropriation de cette situation.
S’identifier à l’agresseur est un mécanisme qui pousse l’enfant à jouer le rôle de personnes déplaisantes ; ceci correspond à l’identification de l’agresseur et l’enfant prend ainsi sa place pour le contrôler et maîtriser ses angoisses. C’est une défense du Moi. Tout comme chez l’adulte où le fantasme (rêve diurne) protège d’une réalité trop dure à vivre selon Winnicott.
Catégorie: | Fiche de lecture Moniteur-éducateur |
Type de fichier: | application/pdf |
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