TFE : Dis-moi avec ton corps
J'ai choisi de centrer mon travail sur les jeunes polyhandicapés qui n'ont pas l'usage de la parole et qui n'utilisent pas de système de communication alternatifs (tels que les pictogrammes). Je limite donc mes recherches aux polyhandicapés qui utilisent uniquement le langage corporel pour communiquer car c'est auprès de cette population que j'ai rencontré des difficultés.
Selon la définition légale de la circulaire n°89-19 du 30 octobre 1989 le « polyhandicapé est atteint d'un handicap grave à expressions multiples, chez lequel un handicap mental sévère et une déficience motrice sont associés à la même cause, entraînant une restriction extrême de l'autonomie et des possibilités de perception, d'expression et de relations ».
D'après moi, le polyhandicapé est une personne qui est dans l'incapacité d'assurer la satisfaction de ses besoins, liée à ses différences (intellectuelle, motrice et pictogramme) et à ses difficultés de communication et de relation. Ceci engendre un besoin constant d'aide pour réaliser les actes de la vie quotidienne, une attention, une observation et une adaptation constante de la part des soignants, afin de favoriser son bien-être et de lui offrir des possibilités pour son développement.
Je vais maintenant définir la communication, d'après le Larousse c'est le « fait de communiquer, de transmettre quelque chose ». C'est un échange dynamique des informations, des pensées, des attitudes et des signes. Le non-verbal signifie « tout ce qui n'est pas la parole ». La communication non-verbale peut alors être définie comme une construction et un partage des significations qui arrivent sans emploi de la parole. C'est à dire tous les moyens de communication qui ne passent pas par l'usage de la langue.
Les personnes polyhandicapées établissent un langage non verbale grâce à l'expression corporelle (par le regard, les gestes, des sons) et à l'expression émotionnelle (par attitudes, des mimiques).